Un militant d'extrême droite a été placé en garde à vue, jeudi à Nancy, dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte pour des propos homophobes tenus sur un profil Facebook au nom du «Gud Nancy», a-t-on appris auprès du procureur de la République. Deux associations de défense des droits des droits des homosexuels, l'une parisienne, l'autre lorraine, avaient porté plainte pour incitation à la haine et à la violence en raison de l'orientation sexuelle après avoir constaté les faits au printemps dernier.
Sur la page Facebook du Groupe d'union défense, organisation étudiante d'extrême droite, figurait notamment un dessin sur lequel une silhouette noire faisait voler en éclats le crâne d'une silhouette rose. "C'était très évocateur. Il n'y avait pas de doute sur le caractère homophobe", a dit à Reuters Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT, fédération parisienne d'associations lesbiennes, gaies, bi et transsexuelles.
Le maire UDI de Nancy André Rossinot s'en était lui-même ému, ainsi que de propos antisémites tenus sur la même page, dans une lettre au directeur général de Facebook France. Les éléments litigieux avaient disparu peu après.