Haut-Rhin : le preneur d'otage s’est rendu

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avec AFP , modifié à
Un détenu multirécidiviste, armé, retenait une surveillante de la maison centrale d'Ensisheim depuis mercredi matin.

L'INFO. Le détenu qui avait pris en otage mercredi matin une surveillante dans la prison d'Ensisheim dans le Haut-Rhin l'a relâchée après quatorze heures de détention, a annoncé mercredi soir l'administration pénitentiaire.

L'homme de 39 ans, multirécidiviste, avait déjà été condamné pour des faits similaires. Le prisonnier s'était retranché dans sa cellule avec la surveillante en début de matinée. Il était armé de trois armes blanches. Selon une source syndicale, le détenu aurait notamment justifié son geste par une "demande de soins".

"Les négociations se poursuivent".  La prise d'otage a débuté aux alentours de 08h30. "Pour l'instant, il n'y a pas de drame. Les négociations se poursuivent", avait déclaré en milieu d'après-midi le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin. Vers 15h45, trois hélicoptères, avec à leur bord une équipe du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), s'étaient posés aux abords de la prison, sur un terrain de football. L'équipe, composée d'une vingtaine d'hommes, avait été accueillie par une trentaine de gendarmes.  Dans le courant de la matinée, des hommes des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'Administration pénitentiaire, ainsi qu'une négociatrice, avaient déjà pénétré dans l'enceinte de la maison centrale.

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Quatre tentatives depuis 2011. Le preneur d'otage, un détenu "assez instable", est "connu de l'Administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé", selon une source syndicale. De fait, selon des sources proches du dossier, cette prise d'otage serait sa quatrième tentative en prison. Alors qu'il purgeait une peine de deux ans de prison pour escroquerie à la Sécurité sociale dans le cadre d'un trafic de subutex, un produit de substitution à l'héroïne, il avait en effet pris en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse, en octobre 2011. La prise d'otage s'était alors achevée sans effusion de sang, après de longues négociations avec le GIGN compliquées par l'absence de revendication du détenu. Il avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour ces faits, mais avait récidivé peu après en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu.

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Il voulait "se faire buter par le GIGN". A son procès, il avait expliqué avoir voulu se "faire buter par le GIGN" car il ne supportait pas ses conditions de détention. En juin 2012, il avait à nouveau brièvement retenu en otage un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne), avant d'être maîtrisé et hospitalisé d'office. Il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage, selon une source judiciaire.