MAJ, le 18/05/2015 : Le montant du butin des malfaiteurs a été revu à la hausse au fil de l'enquête. Initialement chiffré à 250.000 euros par des sources policières, le montant du butin avait par la suite été réévalué à 671.000 euros, selon un chiffre révélé par Le Figaro et dont Europe 1 a eu confirmation.
Quand il voyage, le prince saoudien Abdul Aziz Bin Fahd aime visiblement emmener de l’argent en liquide avec lui. Beaucoup d’argent liquide. Cela, les six hommes qui ont braqué l’un des véhicules de son convoi dimanche à Paris semblaient parfaitement le savoir. Dans un premier temps, on parlait d’un butin de 250.000 euros dérobés. Mais selon les informations d’Europe 1, c’est beaucoup plus. Il y avait en fait dans les bagages volés environ 300.000 euros en liquide, mais aussi 300.000 dollars en cash. Soit, au total, l’équivalent de plus de 500.000 euros. Les malfaiteurs ont tout emporté, laissant juste traîner quelques grosses coupures par terre.
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Le prince n’a pas porté plainte. Une coquette somme donc. Pourtant, selon une source judiciaire, le prince Abdul Aziz Bin Fahd, fils du roi Fahd, n’a même pas porté plainte pour ce vol colossal. Et ce braquage, auquel il n’a pas assisté, n’a semble-t-il pas bouleversé son séjour en Europe. Dimanche soir, le convoi a poursuivi sa route jusqu’au Bourget, sa destination initiale, comme si de rien n’était. De là, le Prince s’est envolé comme prévu vers Ibiza.
Un mois et demi au Georges V. Si Abdul Aziz Bin Fahd peut sembler si insouciant, c’est qu’il n’a pas vraiment de problèmes de trésorerie. Avant de partir vers les Baléares, le prince saoudien a séjourné pendant un mois et demi à l’hôtel Georges V, tout près des Champs-Elysées. Et il n’était pas seul, puisque des dizaines de proches et d’employés ont séjourné dans le palace parisien avec lui. Soit, au total, des centaines de nuit d’hôtel pour une facture totale qu’on imagine faramineuse.
La JIRS saisie. A un tel niveau de richesse, la perte de 500.000 euros n’est donc visiblement pas insurmontable. En revanche cela pose problème pour les autorités et pour la justice, soucieuse de l’image de la France à l’étranger. L’enquête a été confiée à la JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, qui traite habituellement les affaires de grande criminalité organisée.