Le parquet a décidé de faire appel d'une libération conditionnelle de l'ex-maire de Vence.
Christian Iacono n'a pas retrouvé , comme il l'a un temps espéré. Quelques minutes après l'annonce du juge d'application des peines de Grasse en faveur de la libération de l'ex-maire de Vence, le parquet de Grasse a fait appel, faisant obstacle à cette libération.
Interrogé par Europe 1, l'avocat de Christian Iacono, Me Dominique Roméo s'est dit "révolté" et parle d'une décision "incompréhensible". "Les experts qui ont été dépêché par le juge d'application des peines ont confirmé l’absence de tout risque criminologique le concernant", rapporte-t-il
"Je ne vois pas qui pourrait sérieusement invoquer un quelconque trouble à l'ordre public liée à sa libération dans la mesure où cette libération est réclamée par son petit fils qui a plus aujourd'hui la moindre accusation contre lui", précise l'avocat.
Christian Iacono, condamné pour viols sur son petit-fils, est au centre d'une affaire qui trouble la justice depuis plus d'une décennie. Aujourd'hui âgé de 76 ans, l'ancien maire de Vence a déjà été incarcéré quatre fois et libéré trois fois au fil des hésitations des magistrats.
Après l'avoir accusé, son petit-fils le dit aujourd'hui innocent mais l'ex-élu demeure condamné à neuf ans de prison dans l'attente d'un complément d'enquête. Il a été réincarcéré le 9 janvier dernier à la maison d'arrêt de Grasse après le rejet de sa demande de suspension de peine
Toujours coupable pour la justice
L'ultime procédure du parquet suspend la libération de l'ancien maire jusqu'à une prochaine révision de son affaire. Christian Iacono demeure en effet un coupable aux yeux de la justice. Une commission de la Cour de cassation statuera dans quelques mois au vu du complément d'enquête.
Cette commission avait rejeté le 23 janvier une demande de suspension de peine et c'est donc une autre voie procédurale qui est aujourd'hui explorée pour tenter de le faire sortir de prison. Après l'appel du parquet sur la libération conditionnelle, une cour d'appel devra trancher.
La cour d'assises l'a condamné à deux reprises à neuf ans de prison, refusant en dernier recours de suspendre sa peine, même pour raison de santé ou d'âge, dans l'attente de l'examen de sa requête en révision.