Le lapsus avait fait sourire la France entière. Fin septembre sur Canal+, Rachida Dati parlait de "fellation" au lieu d'"inflation". Mais l'ancienne ministre voudrait bien qu'on l'oublie. Un quadragénaire, qui a voulu s'amuser un peu en envoyant un mail, à la député européenne, contenant des propos "grossiers", a passé 48 heures en garde à vue, rapporte vendredi Le Dauphiné.
L'homme qui habite la Drôme aurait envoyé un courrier électronique sur la boîte mail de Rachida Dati au Parlement européen pour lui demander une petite «inflation». Selon les informations du quotidien, "le contenu [du message] sans être ordurier, ni vulgaire, était assez explicite". Résultat : interpellation "au saut du lit", perquisition de son appartement et saisie de son ordinateur. L'homme a ensuite passé 48 heures en garde à vue.
Son avocat, Me Yvan Flaud, dénonce une réaction disproportionnée. Selon lui, il n'y a pas d'infraction. "Il lui a écrit sur ce mail car c'était le seul moyen de la joindre".
"On sort l'artillerie lourde" :
"C'était le seul moyen de la joindre"
L'homme a ensuite été déféré devant le parquet puis "présenté au juge des libertés et de la détention qui l'a placé sous contrôle judiciaire", précise Le Dauphiné. Il n'a plus le droit d'entrer en contact avec Rachida Dati et comparaîtra le 3 décembre pour "outrage à personne chargée d'une fonction publique", ajoute le journal. Pour l'avocat du plaisantin, il n'y a pas d'infraction. "Il lui a écrit sur ce mail car c'était le seul moyen de la joindre", explique Me Ivan Flaud.
Rachida Dati se sentait menacée
Rachida Dati s'est défendue vendredi sur son site Internet. Elle explique ainsi qu'elle a porté plainte, car ce n'était pas le premier mail qu'elle recevait de cette personne, et qu'elle commençait à se sentir menacée. "La différence avec, non pas le courriel, mais les courriels que j’ai reçus de cette personne, c’est qu’au vu de leur nombre et de l’insistance des propos qu’ils contenaient, je ne pouvais plus considérer sa démarche comme une simple plaisanterie", se défend-elle. "Je me suis sentie menacée. Au delà d’être une élue, je suis une femme et une mère, et j’ai tout simplement eu peur pour ma sécurité et surtout celle de ma fille".
Rachida Dati rajoute qu'elle a "toujours pris sur le ton de l’humour" son lapsus malencontreux sur Canal+.