Prison conjugale. Il se sentait plus libre derrière les barreaux qu’avec sa compagne. C’est le sentiment qui a poussé Vito, condamné pour ses excès d’alcool et de vitesse au volant, à couper son bracelet électronique pour quitter au plus vite le foyer tant redouté.
Il appelle lui-même les gendarmes.Le Parisien rapporte l’étrange histoire de cet homme, assigné à résidence par son bracelet électronique, en permanence confronté à sa petite amie dans sa maison située dans un village de l’Aisne. Les journées se succèdent, les accrocs aussi. La tension monte dans le couple, Vito coupe alors son bracelet, et appelle lui-même la gendarmerie, comme le précise le procureur de Saint-Quentin Damien Savarzeix.
Pas une première. Une fois arrivé, les gendarmes ont donc "libéré" l’infortuné Vito, dont l’aménagement de peine a été suspendu depuis. Vœu exaucé pour cet homme de 44 ans qui a ensuite écopé de deux mois ferme. Ce comportement pour le moins surprenant n’est pourtant pas si inhabituel. Un détenu de 54 ans avait déjà cisaillé son bracelet en mai dernier, ne supportant plus le huis clos conjugal.
PRISON - Quand les détenus préfèrent la cellule aux peines aménagées
LA QUESTION - Le bracelet électronique, une arme contre la récidive ?