En expulsant mercredi vers la Tunisie l'imam Mohammed Hammami, une initiative lancée par son prédécesseur Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a montré qu'il n'entendait pas céder d'un pouce face à l'islamisme radical. L'imam Hammami, 77 ans, installé en France depuis plusieurs décennies, s'est vu reprocher d'avoir "valorisé le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence" contre les femmes, selon le ministère.
Mais pour Me Salah Djemaï, son avocat, il s'agit "d'allégations totalement fantaisistes", a-t-il assuré sur Europe1.
"Apporter la preuve"
"Je demande au ministre d’apporter la preuve de tout ce qui est contenu dans cet arrêté d’expulsion. C’est une affaire inventée de toutes pièces, c’est bidon. Mon client est un homme qui est ici depuis près de soixante ans, donc je dirais que M. Hammami (l'imam) est plus Français que M. Valls ! C’est un monsieur qui, au travers de son association, œuvre pour le rapprochement des religions donc ce n’est pas du tout le mauvais canard qu’est en train de dépeindre M. le ministre de l’Intérieur", a-t-il déploré.
Mohammed Hammami a été arrêté devant son domicile à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne par la Police aux Frontières (PAF), puis expulsé par avion pour Tunis, a-t-on appris au ministère de l'Intérieur.