Le mineur a finalement reconnu les faits. Le jeune homme de 14 ans, soupçonné d'être à l'origine de l'incendie qui a brûlé 400 hectares dimanche autour d'Orgon, dans les Bouches-du-Rhône, a été mis en examen pour "destruction volontaire par incendie". Il a été écroué dans la soirée conformément aux réquisitions du parquet "eu égard à son profil psychologique et aux risques sérieux de récidive", avait précisé le procureur de la République, Dominique Moyal.
Le fils du maire ?
Les gendarmes ont arrêté dimanche ce suspect. Placé en garde à vue, le jeune homme a reconnu "la dimension dramatique de l'incendie". L'adolescent, qui doit fêter son 15e anniversaire dans peu de temps, est soupçonné d'avoir déclenché le plus important incendie de l’été dans les Bouches-du-Rhône. 400 hectares de végétation sont en effet partie en fumée depuis la nuit de samedi à dimanche.
L’adolescent est surtout loin d’être un inconnu dans son village. La première information le concernant indiquait qu’il en était originaire. La deuxième faisait état d’un lien avec un élu local. Selon les informations d’Europe 1, le pyromane présumé serait le fils du maire d’Orgon, Guy Robert.
Arrêté trois jours avant l’incendie
Dans la petite commune, où tout le monde connaît le jeune suspect, c'est la stupeur. "C’est un garçon de 15 ans, qui est tout à fait comme les enfants de son âge", assure un voisin du maire, estomaqué. "Il joue au tennis, ça a l’air d’être un très, très bon joueur de tennis. Il communique, il est poli, il dit 'bonjour'', poursuit l'homme, qui souhaite tout de même que "ce pyromane soit empêché de nuire. Que ce soit le fils du maire ne change rien."
Enfin, le garçon n’en est semble-t-il pas à son coup d’essai. Selon La Provence, il aurait même allumé cinq ou six feux, le tout avec un simple briquet. Les 16 et 23 juillet, deux sinistres avaient déjà ravagé 14 hectares de végétation. Le mineur avait été mis en examen fin juillet pour ces faits. Puis, "il avait été remis en liberté, avec un ensemble de mesures qui, selon le parquet de Tarascon devrait prévenir tout risque de récidive", précise le quotidien régional. L'adolescent suspect risque aujourd'hui une peine de dix ans de prison.