L'affaire avait fait grand bruit après la diffusion sur YouTube d’une vidéo montrant la scène. La cour d'appel d'Orléans a relaxé lundi soir un policier impliqué dans une interpellation musclée, survenue le 18 août 2013 à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire. La vidéo de cette intervention avait défrayé la chronique sur les réseaux sociaux.
1.500 euros d’amende en première instance. En première instance, au mois de juin dernier, le policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Tours à une amende de 1.500 euros. La justice lui reprochait une garde à vue irrégulière ainsi qu'un usage excessif de la force par l'utilisation du tonfa (la "matraque") et de gaz lacrymogène lors de l'interpellation.
L'homme interpellé ce jour-là, qui conduisait ivre et sans permis, avait pour sa part été condamné à trois mois de prison ferme pour "violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique". Quant à la jeune femme qui était venue à sa rescousse, mordant l'un des policiers à trois reprises, elle avait été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.
"Les techniques les moins traumatisantes", selon la cour. Les magistrats de la cour d'appel d'Orléans ont estimé que "la situation" avait "dégénéré du fait du comportement (d'une passagère) qui, dès le début de l'intervention, a sauté sur le gardien de la paix". "Les moyens employés constituaient face à l'attitude délictueuse et agressive (de la jeune femme) les techniques les moins traumatisantes, et l'usage du tonfa et de la bombe lacrymogène était tout à fait adapté à ce type d'intervention", selon l'arrêt de la cour d'appel.
Un "lynchage médiatique". En premier instance, les policiers s’étaient exprimés sur l’ampleur que l’affaire avait prise sur les réseaux sociaux puis dans les médias. "Nous avons été livrés en pâture. Les médias n'ont montré que ce qu'ils ont voulu", s'était indigné l'un d’entre eux devant le tribunal correctionnel. Allant dans son sens, le procureur de Tours avait souligné que cette vidéo reprise par plusieurs télévisions et sites internet avait constitué une forme de "lynchage médiatique".
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