Opération de communication. Jérôme Kerviel pourrait bientôt se retrouver derrière les barreaux pour purger sa peine de trois ans de prison. L’ancien trader de la Société générale est attendu au commissariat de Menton, où il franchira la frontière franco-italienne samedi, après une marche de deux mois à travers l’Italie.
Réunir les médias. Des derniers moments de liberté orchestrés par une opération de communication savamment huilée. Premier élément de cette séquence : son comité de soutien a annoncé que Jérôme Kerviel passerait la frontière à 15 heures. Objectif : s’assurer de la présence des caméras.
Des soutiens au sein de l’Eglise… Et si le retour de l’ancien trader en France marque son incarcération, c’est le père Gourrier, homme d’église, qui prendra le relais de la marche entamée. "S’il est arrêté, je continue la marche en son nom", assure l’ecclésiastique à Europe1.
...Des Verts, et du Front de gauche. "Bon courage pour votre marche !" lui répond Éva Joly, soutien de l’ancien trader, au micro d'Europe1. "On a réussi à faire du procès de la finance le procès de Kerviel" estime l’ancienne candidate écologiste à l’élection présidentielle. L’Eglise et les Verts donc, mais aussi le Front de gauche : Jérôme Kerviel a réussi à fédérer une synthèse surprenante autour de son combat.
Lettre à François Hollande. Son avocat, David Koubbi, a écrit à François Hollande pour demander la libération de Jérôme Kerviel, rappelant au chef de l’Etat ses discours de campagne." En janvier 2012 (...) vous déclariez :"mon véritable adversaire (...) c'est le monde de la finance ". C’est ce même adversaire que j’ai croisé devant les juges qui ont condamné Jérôme Kerviel". Une lettre publiée sur le site de L’Humanité, qui demande à François Hollande de "faire en sorte que Jérôme Kerviel ne fasse pas un jour de prison, tant que la lumière pleine et entière n'aura pas été faite sur cette affaire".
JUSTICE- Kerviel convoqué au commissariat de Menton
CONTRE-ATTAQUE - Jérôme Kerviel attaque la Société Générale
GROS SOUS - Kerviel ne rendra jamais les 4,9 milliards à la Société générale