L'info. L'ancienne Femen tunisienne Amina Sboui affirme ce matin avoir été agressée à Paris dans la nuit du dimanche au lundi. Amina a porté plainte dans un commissariat parisien. "Des vérifications, notamment l'exploitation des caméras de vidéosurveillance, sont en cours pour obtenir un signalement des auteurs de l'agression dénoncée par Mme Sboui", a-t-on expliqué de source policière.
Le récit d'Amina. "Cinq individus ont commencé à m'insulter, ils m'ont obligée de sortir du métro", relate la jeune femme sur sa page Facebook. Toujours selon le récit d'Amina Sboui, ses agresseurs lui auraient alors rasé les sourcils, avant de lui lancer : "on va te violer et Allah va nous remercier pour ça." La jeune femme assure que ses agresseurs l'ont reconnue dans le métro. Et aurait ensuite cité le Coran pour que ces derniers lâchent prise.
Interrogée par Europe 1, Amina Sboui assure être "choquée" :
Sur la photo qu'elle a publiée sur Facebook, Amina apparaît les sourcils rasés et les cheveux très courts.
Une ancienne membre des Femen. En mai 2013, la jeune femme avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste. Elle avait ensuite quitté le groupe Femen en août 2013, après avoir accusé l'organisation d'islamophobie. "Je ne veux pas que mon nom soit associé à une organisation islamophobe. Je n'ai pas apprécié l'action où les filles criaient "Amina Akbar, Femen Akbar"[une parodie de prière,] devant l'ambassade de Tunisie en France", avait-t-elle indiqué à l'édition maghrébine du site d'information Huffington Post.
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