Le ministère public a demandé mercredi à la Cour de cassation d'annuler le renvoi de Georges Tron (UMP) aux assises pour viols, afin que les charges contre l'ancien secrétaire d'Etat soient de nouveau examinées. L'avocat général Didier Boccon-Gibod a estimé que la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris renvoyant Georges Tron aux assises n'était pas suffisamment motivée. La Cour rendra sa décision vendredi.
Pourquoi un renvoi devant les assises ? Ce renvoi devant les assises de l'Essonne avait été prononcé en décembre dernier par la cour d'appel de Paris, après avoir bénéficié d'un un non-lieu un an plus tôt. Dans cette affaire, Georges Tron, est rattrapé par des soupçons de viols en réunion sur deux ex-employées de sa mairie de Draveil, dans ce même département.
Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de la cour d'appel avait surtout retenu les mensonges de l'élu, notamment sur ses relations avérées avec plusieurs collaboratrices. Car dans ce dossier, outre les deux plaignantes, cinq autres femmes, qui n’ont pas porté plainte "ont décrit exactement dans les mêmes termes que les deux plaignantes, les pratiques sexuelles initiées par Georges Tron auxquelles elles ont été mêlées", écrivaient les magistrats.
Les récits des viols comme "plausibles". D'autre part, pour la première fois, la justice estimait les récits des viols comme "plausibles" et que des détails matériels avaient été confirmés. Quant à certaines approximations pointées dans la version d’une "Cette décision me surprend", avait réagi dans la foulée Georges Tron, qui avait annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation contre l'arrêt. Réélu maire de Draveil en mars 2014, l'édile a toujours clamé son innocence.
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