L'INFO. L'ancienne Femen tunisienne Amina Sboui a-t-elle été agressée à Paris le 6 juillet ? La police en doute visiblement. La jeune femme a été laissée en liberté après sa garde à vue mardi à Paris pour "dénonciation d'un délit imaginaire", les policiers ayant des doutes sur l'agression dont elle dit avoir été victime.
"Les policiers semblent avoir des doutes sur la scène qu'elle a décrite car celle-ci n'a pas été filmée", a déclaré Me Martin Pradel, confirmant une information de 20 Minutes. Ce dernier a précisé que sa cliente maintenait sa version des faits.
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Son récit.L'ancienne membre des Femen avait porté plainte le 7 juillet, affirmant avoir été agressée la veille à Paris par cinq "islamistes" qui, selon ses dires, auraient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils. La militante féministe avait affirmé avoir été tirée du métro parisien, au petit matin, par un homme qui l'avait ensuite conduite dans la rue, près de la place de Clichy. Là, un petit groupe "d'islamistes" l'avait insultée et avait menacé de la violer tout en commençant à la raser avant de la lâcher, avait-elle raconté.
Ce qu'elle avait confirmé au micro d'Europe1, se disant "choquée" :
Aucune trace vidéo de l'agression. "Comme la vidéosurveillance ne permet pas de recouper sa dénonciation et qu'elle a dit que manifestement, son agression avait été filmée, les policiers en déduisent qu'elle a fantasmé la scène. C'est sidérant", a-t-il affirmé. "Quel intérêt aurait-elle à inventer cette agression et à dire qu'elle a été filmée par la vidéosurveillance?", a aussi demandé l'avocat. Il a précisé qu'Amina Seboui était convoquée pour être jugée en octobre à Paris pour "dénonciation mensongère".
Amina Sboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste. Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en dénonçant son "islamophobie".