L'un des alpinistes bloqué à 3.900m d'altitude dans le massif du Mont-Blanc depuis jeudi n'a pas survécu. Après trois jours sans pouvoir intervenir, les secours l'ont repéré lors d'une reconnaissance en hélicoptère dimanche après-midi.
Son corps n'a pas pu être récupérer. "L'étude de photographies haute définition prises depuis l'hélicoptère permettent d'établir son décès avec certitude", a précisé le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix. Il n'a pas été en mesure de récupérer le corps de l'alpiniste en raison des vents violents qui sévissent toujours sur la face nord des Droites. "Si les conditions météorologiques le permettent, nous allons tenter de récupérer son corps, situé sur une paroi, en fin de soirée", a ajouté le PGHM.
Echec du repérage par hélicoptère dimanche matin. Une sortie des secours en hélicoptère dimanche matin n'a pas permis de repérer et venir en aide aux deux alpinistes lituaniens, a-t-on appris auprès du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix. L'engin n'a en effet pas pu descendre à moins de 4.500 mètres en raison du vent et "l'observation lointaine a été infructueuse", a dit le PGHM, en précisant que les alpinistes n'avaient pas encore donné de nouvelles dimanche en milieu de matinée. Samedi déjà, en raison de l'épais manteau nuageux et des vents violents qui sévissaient sur la face nord des Droites, secteur où se trouvent les deux alpinistes, aucune opération de secours n'avait pu être entreprise.
L'alpiniste qui avait donné des nouvelles serait la victime. La victime serait l'alpiniste qui avait signalé samedi en fin d'après-midi par SMS qu'il était "en bonne santé" et se trouvait "toujours au même endroit", dans un trou qu'il avait creusé dans la neige pour s'abriter. Le même alpiniste avait également indiqué samedi matin, toujours par SMS, qu'il allait bien mais n'avait "plus de gaz pour faire fonctionner le réchaud avec lequel il se chauffait jusqu'alors". Depuis, les secours n'avaient plus reçu de ses nouvelles.
Pessimisme sur le sort du second. Le PGHM de Chamonix va par ailleurs poursuivre les recherches pour tenter de retrouver l'autre alpiniste, qui ne se trouvait pas avec la victime.
"Il est toujours porté disparu", ont rappelé les secours, qui ne cachent pas leur pessimisme quant aux chances de le retrouver vivant. "Il n'a pas donné signe de vie. L'hypothèse la plus probable est qu'il pourrait avoir dévissé ou avoir été emporté par une plaque de neige", ont-ils ajouté.
Alerte donnée jeudi. Deux cordées de deux alpinistes se sont fait surprendre par la météo jeudi. L'un des alpinistes, redescendu à ski à Chamonix, a donné l'alerte au PGHM, tandis qu'un autre, qui errait à pied sur le glacier d'Argentière, a été secouru à proximité du domaine skiable des Grands-Montets. En état d'hypothermie sévère et souffrant de gelures aux mains et aux pieds, il a été évacué à l'hôpital de Sallanches.