L'INFO. Un homme de 22 ans a été tué par balles lundi soir, vers 20 heures, dans une cité de la Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, lors d'une discussion qui a mal tourné. Cette mort constitue le troisième homicide par arme à feu en cinq jours dans la région marseillaise.
Rendez-vous sur une aire de jeux. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, Khaled Talbi, a été atteinte à une dizaine de reprises au thorax et au ventre par un revolver de calibre 22 long rifle sur une aire de jeu du quartier Saint-Loup-Fardeloup. Le jeune homme, conduit à l'hôpital par deux amis qui étaient proches de la scène et ont vu s'enfuir le tireur en voiture, est décédé deux heures plus tard. Ces témoins ont été entendus par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille.
Pas un règlement de comptes. La victime était connue des services de police pour vol et un défaut de permis de conduire, mais son casier ne comportait aucune affaire de stupéfiants, a précisé une source policière, écartant le mode opératoire d'un règlement de comptes qui présuppose notamment une préméditation. "Il s'agit là d'un homicide volontaire qui suit un différend, d'un rendez-vous entre deux protagonistes qui dégénère après une discussion", a ajouté cette source. "On a une bonne piste, on n'est pas sur un différend délictueux antérieur, ce n'est pas une affaire de stupéfiants. On n'est pas dans le cas de figure d'un 'règlement de comptes'", a renchéri une source judiciaire.
Troisième homicide en trois semaines. Les investigations ont été confiées par le parquet de Marseille à la brigade criminelle de la PJ, en charge de nombreux dossiers de ce type dans la région marseillaise. C'est le troisième homicide par balles en trois semaines dans Marseille et sa région. Dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, un homme de 27 ans a été abattu, mitraillé à la Kalachnikov, dans le quartier Bon-Secours, pourtant réputé calme. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en déplacement lundi à Aix-en-Provence, a estimé qu'il était "difficile" de mettre fin aux règlements de comptes à Marseille en quelques mois, mais qu'il fallait "poursuivre le travail" engagé pour reconquérir les cités de la ville qui abritent un très important trafic de stupéfiants.