La mère du petit Antoine, un garçon de six ans disparu en 2008 à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, a été arrêtée mardi matin. Elle est entendue avec son compagnon dans le cadre d'une affaire de meurtre d'une femme en juin 2011 à Marseille.
Alexandrine Brugerolle de Fraissinette a été placée en garde à vue, de même que son compagnon, dans les locaux de la police judiciaire de Marseille. Ils avaie nt été arrêtés tous deux à leur résidence de Lauris, dans le Vaucluse.
La mère d'Antoine proche de la victime
Ces arrestations font suite à l'ouverture d'une information judiciaire ouverte pour meurtre par un juge d'instruction marseillais, après la découverte d'une femme de 37 ans. Cette dernière avait été découverte nue dans sa baignoire dans un appartement du centre de Marseille en juin 2011. "Les deux personnes arrêtées ce matin et la femme décédée se connaissaient et étaient assez proches", a-t-on précisé de même source.
Ils fréquentaient "un milieu de marginaux et de toxicomanes", selon le procureur adjoint de la République Jean-Jacques Fagni, précisant que l'enquête porte sur "des faits d'homicide volontaire". "L'autopsie n'avait pas permis de déterminer très précisément l'origine du décès de la victime, morte suite à des épanchements sanguins importants", mais la piste d'une "ingestion de stupéfiants, forcée ou volontaire" est désormais à l'étude, a-t-il ajouté.
L'enquête sur la disparition d'Antoine relancée ?
Deux gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand se sont par ailleurs rendus mardi matin à Marseille pour être présents sur les lieux lors de la perquisition du logement du couple et recueillir d'éventuels aveux sur la disparition du petit Antoine. Le 11 septembre 2008, à Issoire, la mère d'Antoine avait signalé la disparition de son fils de six ans, resté dans l'appartement familial alors qu'elle était sortie dîner avec son compagnon. Placée en garde à vue quelques jours plus tard dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "enlèvement et séquestration", avec son concubin et six autres personnes, la jeune femme avait été relâchée faute de charges suffisantes. Depuis, l'enquête est au point mort.