Il sera jugé vendredi à Agen. L'homme qui a agrippé Nicolas Sarkozy par le col alors qu'il prenait un bain de foule jeudi matin à Brax, dans le Lot-et-Garonne, passera en comparution immédiate cet après-midi au tribunal d'Agen.
Plus de peur que de mal, mais les choses auraient-elles pu mal tourner pour le chef de l'Etat ? Gilles Furigo, le patron du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), qui est notamment en charge de la sécurité du président, a réfuté l’idée d’une erreur de ses hommes.
"Un cas d'école"
"Pour moi, c’est une opération réussie", a assuré Gilles Furigo, interrogé par Europe 1. "On est vraiment dans un cas d’école. On a un président qui se déplace dans une foule, un agresseur qui l’attrape et une réaction immédiate de la protection rapprochée qui monte au contact, qui protège le président pendant que les autres neutralisent l’agresseur", a-t-il détaillé.
Et si l'homme avait été armé ?
Pour le patron du SPHP, même si l’agresseur avait été armé, Nicolas Sarkozy n’aurait pas été exposé. "Je pense que lorsqu’il attrape le col du président et qu’il le tire à lui, c’est pour lui donner un coup de poing. Les policiers qui sont derrière ont neutralisé la main droite qui va porter le coup. Donc que cette main soit fermée ou qu’elle ait un couteau dedans, l’agresseur aurait été neutralisé", a-t-il certifié.
Gilles Furigo explique pourquoi il pense que ses hommes n'ont commis aucune faute :
Qui sont ces hommes ?
Les hommes chargés d'assurer la protection du chef de l'Etat sont des policiers d'élite, membres du GSPR qui a été réorganisé en décembre 2008 afin être intégré au Service de protection des hautes personnalités. Leurs membres, sportifs aguerris issus souvent des unités d'élite de la police - RAID ou "anti-gang" - doivent officiellement, raconte un ancien, "connaître, cerner, maîtriser les menaces" pour "protéger" les puissants "contre les accidents, atteintes physiques ou à leur image". Et pouvoir "mettre en jeu leur propre sécurité et leur vie s'il le faut".
Ils doivent pouvoir enfoncer à 90 km/heure un barrage de véhicules pour évacuer leur "client" par hélicoptère si besoin et flairer, avec psychologie, "sans jouer les cow-boys" le moindre intrus.