L'INFO. La station de Gourette, dans les Pyrénées-Atlantiques, a-t-elle une responsabilité dans la mort d'un jeune de 18 ans tué lors d'une chute de télésiège ? A la suite de ce drame survenu samedi dernier, le directeur de la station avait exclu toute défaillance technique ou humaine à l'antenne d'Europe 1. Mais jeudi, le journal Sud-Ouest conteste cette version, en s'appuyant sur des témoignages de skieurs présents au moment du drame.
• Un problème dès l'embarquement ? Alors qu'une enquête a été ouverte pour tenter de préciser les circonstances du drame, des témoins cités par le journal évoquent un problème dès l'embarquement.
A peine étaient-ils montés sur le télésiège, la victime de 18 ans et ses deux amis auraient subitement crié pour que la machine s'arrête. Pourquoi une telle demande ? Pour le moment, personne n'est en mesure de répondre. "Personne n'a réagi. Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes que les agents ont stoppé le télésiège. Il était trop tard ", dénonce un témoin dans le quotidien.
• Ce que l'on sait. Au moment du drame, le télésiège se trouvait à 80 mètres de la zone d'embarquement et le garde corps, la barre en métal qui doit empêcher une chute, était bien rabattu.
D'après le parquet de Pau, si les trois amis n'ont pas "chahuté" à bord du télésiège, le garçon qui est tombé était mal assis.
• La chute est-elle à l'origine de la mort ? Lorsque le jeune skieur a été pris en charge par les secouristes sa vie ne semblait pas mise en danger. Une autopsie a été réalisée mercredi dont les résultats devraient être dévoilés jeudi.
• Un accident rare. Ce type d'accident reste très rare en France. Sud-Ouest évoque une dizaine d'accidents enregistrés, chaque année, sur les quelques 700 millions d'embarquements de skieurs réalisés dans les différentes remontées mécaniques des stations de l'Hexagone.