Les pompiers ont cherché en vain le petit corps dans les tréfonds de la Garonne. Un bébé de 5 mois aurait été jeté mardi soir dans ce fleuve par son père, rapporte le journal Sud-Ouest. Ce dernier a été placé en garde à vue après que la police, alertée par un témoin, soit arrivé sur les lieux. Jeudi, le corps de l'enfant n'avait pas été retrouvé.
>> LIRE AUSSI - Yvelines : un bébé mort retrouvé dans une poubelle
Le bébé "doit être mort". Le bébé restait introuvable jeudi matin mais "nous avons la certitude que cet enfant a disparu et que, compte tenu de son jeune âge, il doit être mort", a déclaré la procureure de la République de Bordeaux.
Le père s'est confié à un passant. Un passant a appelé la police mardi soir, affirmant qu'un homme lui avait confié avoir jeter un nourrisson dans les flots de la Garonne. Rapidement, la police et les pompiers étaient sur les lieux. L'homme a été interpellé et une poussette vide a été retrouvée non loin sur les quais. Des plongeurs se sont lancés à la recherche du bébé, sans succès, jusqu'à 21 heures.
"Un différend familial". Une source policière avait indiqué mardi que les parents étaient "en instance de séparation". Marie-Madeleine Alliot, la procureure, a indiqué jeudi lors d'une conférence de presse qu'il y avait des "tensions très vives ces derniers jours" au sein du couple.
Le père "n'a fait aucune déclaration, ne donne pas d'explication à son geste" et "a parfois des propos incohérents", a indiqué la procureure Marie-Madeleine Alliot, soulignant que l'homme n'avait aucun antécédent psychiatrique ou judiciaire et qu'il n'était pas sous l'emprise de stupéfiant ou d'alcool au moment des faits. "Il dit qu'il ne se souvient pas", a ajouté la procureure.
Personne n'a vu la scène. Aucun témoin n'a vu le père jeter son enfant dans la Garonne et l'exploitation de la vidéo-surveillance par les enquêteurs "n'a donné aucun élément probant", a précisé la magistrate.
Interrogée sur la possibilité que le père, originaire du Togo et résidant à Gradignan en Gironde, ait pu confier son bébé à un tiers, Marie-Madeleine Alliot n'a pas formellement écarté cette éventualité "mais nous ne le pensons pas".
Homicide involontaire. Une information judiciaire pour homicide volontaire sur mineur doit être ouverte jeudi après-midi à l'issue de la garde à vue du père, contre lequel le Parquet ne retient pas à ce stade la préméditation.
>> LIRE AUSSI - Le père parti faire le djihad avec son bébé arrêté à Roissy