Le choc après une fusillade devant l'hôpital nord de Marseille

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avec AFP , modifié à
Une bagarre générale dans une boîte de nuit d'Aix-en-Provence a débordé jusqu'à l’hôpital marseillais quand un homme encagoulé a fait irruption et ouvert le feu.

A Marseille, la violence ne s’arrête pas aux portes des hôpitaux. Des coups de feu ont été tirés sans faire de blessé dimanche matin à l'hôpital nord de la cité phocéenne. Cet épisode est consécutif à une bagarre générale survenue plus tôt dans un établissement de nuit d'Aix-en-Provence.

"Vers 6h10, un individu encapuchonné s'est dirigé, une arme au poing, vers l'entrée du bâtiment Etoile de l'hôpital Nord et a tiré à plusieurs reprises alors que deux jeunes restés sur place et l'agent de sécurité s'enfuyaient", a indiqué la direction de l'hôpital dans un communiqué. L’institut a également souligné qu'il n'y avait pas eu de blessé et que seuls "trois impacts" étaient visibles sur l'une des portes.

Bagarre générale en boite de nuit. Selon les premiers éléments recueillis par la police, l'altercation s'est déroulée en deux temps : une bagarre générale a éclaté vers 5 heures dans un établissement de nuit aixois pour une raison encore indéterminée. Les videurs de la boîte de nuit ont dû utiliser des gaz pour disperser les protagonistes, selon la commissaire Sandrine Destampes, de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône. Quatre jeunes se sont présentés ensuite aux urgences de l'hôpital nord de Marseille, pour faire soigner deux d'entre eux légèrement blessés.

Un homme encagoulé et armé débarque. Alors que ces derniers, deux jeunes de la cité de La Castellane toute proche, discutaient avec l'un des agents de sécurité à l'entrée des urgences, un individu encagoulé a fait irruption et a fait feu vers les trois hommes sans les atteindre. La scène a été enregistrée par les caméras de vidéosurveillance de l'hôpital. Des expertises sont en cours pour déterminer le type d'arme utilisé.

L’administration de l’hôpital condamne.La direction de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), a précisé dans son communiqué qu'elle condamnait "cet acte d'une violence insupportable et s'associe au choc ressenti par l'ensemble des hospitaliers dans l'exercice de leur mission de soigner tous les patients 7 jours sur 7, 365 jours par an". Elle a rappelé qu'elle avait lancé en 2013 "un plan de prévention de la violence dans tous ses établissements" après plusieurs agressions.

Les syndicats s’indignent. "Il est inconcevable que le personnel soit pris pour cible", a déclaré de son côté Marc Katramados, représentant du syndicat Force Ouvrière de l'hôpital. Le syndicaliste a annoncé qu'il demandait à la direction de l'hôpital "de convoquer un CHSCT dès lundi matin", envisageant que les salariés fassent valoir "leur droit de retrait", certains personnels ayant été très choqués par ces faits violents, a-t-il affirmé. "On assiste à une escalade de la violence", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1 :

Août 2013, pic de violence dans les hôpitaux marseillais. Le 18 août 2013, un infirmier des urgences de la Conception, un établissement de l'AP-HM, avait été blessé d'un coup de couteau par un individu soupçonné de meurtre. Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 12 au 13 août, un homme, blessé par balles dans une tentative de règlement de comptes, avait menacé le personnel de l'hôpital nord avec une arme.