Le "dépeceur" pourrait avoir fui en car

Le "dépeceur" de Montréal a été signalé dans un hôtel de Bagnolet, tout près de la gare routière internationale. © DR
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avec AFP

Luka Rocco Magnotta serait passé par la gare routière internationale de Paris.

Le "dépeceur" de Montréal ne se trouve peut-être plus en France. Ce Canadien, soupçonné d’avoir tué et dépecé un étudiant dans son pays avant de fuir en France, serait en effet passé par la gare routière internationale de Paris. Pour chercher à vérifier cette information, les enquêteurs se sont rendus à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis.

C’est dans cette ville que la présence de Luka Rocco Magnotta a été signalée. Il aurait en tout cas séjourné dans un hôtel situé tout près de la gare routière. Dans sa chambre, les policiers ont retrouvé des affaires lui appartenant, notamment des revues pornographiques et des sacs vomitoires de la compagnie aérienne avec laquelle il a fait le trajet Montréal-Paris.

Caméras de vidéosurveillance

Des employés de la compagnie Eurolines, qui dessert en autocar des destinations en France et en Europe, ont été interrogés par les enquêteurs. Ces derniers ont en outre consulté les vidéos des caméras de vidéosurveillance, dans les bureaux de la direction, et montré des photos du suspect à des employés de la gare.

"On voit tellement de monde passer, on ne l’a pas reconnu", admet l’un des salariés interrogé. Selon lui, "une personne d’Eurolines aurait vu partir [Luka Magnotta] vendredi soir vers Berlin. Une autre personne dit avoir vu quelqu’un qui lui ressemblait beaucoup embarquer vers la Roumanie".

"Une aiguille dans une botte de foin"

Citant un syndicaliste policier, 20minutes.fr affirme pour sa part que les images des bandes vidéo montrent que Luka Magnotta aurait bien pris place vendredi soir à bord d’un bus pour Berlin.

Le travail des enquêteurs s’annonce en tout cas très complexe. D’autant plus que la compagnie Eurolines n’est "pas habilitée à demander les papiers d’identité pour un voyage en Europe, sauf pour l’Angleterre", explique un employé, peu optimiste : "s’il s’est enregistré sous une fausse identité et qu’il a payé en liquide, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin".