Paul Sollacaro, le fils de l'avocat Antoine Sollacaro tué en octobre en Corse, lance un appel dimanche dans Le Parisien. Il demande à être reçu par la ministre de la Justice, Christiane Taubira. La ministre "adopte jusque ici un discours qui me convient. Elle cherche avant tout à comprendre", explique le jeune avocat.
Paul Sollacaro, qui s'était insurgé contre la saisie de la Jirs de Marseille pour enquêter sur la mort de son père, demande une nouvelle fois le dessaisissement de cette juridiction au profit d'une juridiction corse, non seulement pour l'assassinat de son père mais aussi pour celui de Jacques Nacer. "Cette justice est incompétente et accapare tous les efforts budgétaires. Il vaudrait mieux aider la justice locale", estime-t-il.
L'avocat récuse enfin les propos de Manuel Valls sur un "système mafieux" en Corse. "Je ne pense pas qu'il existe en Corse une organisation de type mafieux. En revanche, il y a un phénomène criminel", précise Paul Sollacaro. "Et quand le ministre de l'Intérieur demande aux Corses de parler, il vient une nouvelle fois jeter l'opprobre sur toute une population. Il faut faire attention aux discours généralistes et dangereux et, par exemple, ne pas créer de la suspicion sur les gens qui font des affaires au sens noble", prévient-il.