Un patient atteint d'un cancer du poumon a été traité par irradiation du mauvais côté fin 2010. La direction de l’Hôpital assume l’erreur et renforce ses mesures de contrôles.
Une erreur répétée sur plusieurs séances
Il aura fallu plusieurs dizaines de séances pour que l'équipe médicale finisse par se rendre compte de son erreur. Traité pour un cancer du poumon au centre hospitalier Laennec à Quimper, le patient a subi durant une quarantaine de séances une irradiation du poumon droit au lieu du gauche. Ce n’est que lors de l'avant-dernière séance de traitement, fin 2010, que l’erreur a été découverte.
"C'est une erreur rare et grave. Dans cette affaire, la direction de l'hôpital et l'équipe ne peuvent que reconnaître et assumer" l'erreur, a déclaré le directeur adjoint du centre hospitalier Laennec, Yannick Heulot.
L’établissement revoit ses procédures
Depuis, les procédures de sécurité ont été améliorées pour adopter "une culture de sécurité comme en aéronautique", a affirmé le président de la commission médicale de l'établissement, le docteur Gilles Méhu.
"Les procédures de sécurité se font comme en chirurgie, sur une dizaine de points. On doit vérifier et revérifier là où on peut faire une erreur pour améliorer la qualité et la sécurité des soins", a-t-il expliqué.
Incertitudes sur l’état du patient
Le praticien a également déclaré que le patient, qui a été averti de l'erreur, était atteint d'une "pathologie bilatérale", autrement dit que ses deux poumons sont atteints. "Cette double pathologie peut expliquer l'erreur mais ne l'excuse en aucun cas", a-t-il ajouté. Le malade, quant à lui, a été pris en charge dans une autre structure spécialisée à Nantes, où "un traitement adapté a été mis en place", a déclaré Yannick Heulot.
Pour l'heure, aucune information sur d’éventuelles lésions irréversibles du poumon traité n'a été diffusée. "Seul le temps le dira, a expliqué au Télégrammele docteur Danhier, du centre hospitalier quimpérois. Il est trop tôt pour dire si l'organe a subi une altération". La direction du centre hospitalier a par ailleurs indiqué avoir déclaré l'incident à l'Agence régionale de santé (ARS) et à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) fin 2010.