L'INFO. L'eau non-potable serait à l'origine de sa mort. Un garçon de huit ans, venu en colonie de vacances dans l'Ariège avec un groupe d'enfants du Val-de-Marne, est mort mercredi à l'hôpital de Foix. L'enfant est décédé des suites d'une "infection digestive aiguë" vraisemblablement liée "à l'ingestion d'une eau non potable", selon les autorités. Selon les premiers éléments de l'enquête, la colonie devait en effet boire de l'eau en bouteille en raison d'une contamination. Une enquête pour déterminer les causes du décès a été ouverte par le parquet de Foix.
Les circonstances de sa mort. L'enfant "avait été transporté au centre hospitalier dans la matinée de mercredi car il souffrait de diarrhées importantes", a expliqué la préfecture. Sa mort y a été constatée quelques heures plus tard, mercredi en début d'après-midi. Les parents de la jeune victime ont été pris en charge par le centre hospitalier dès leur arrivée à Foix. "Trois autres enfants ont été transportés mercredi soir à l'hôpital pour examen. Leur état de santé n'inspire pas d'inquiétude", précise la préfecture dans un communiqué.
Que dit l'enquête ? Selon les premiers éléments de l'enquête, l'eau du robinet du chalet où a séjourné la victime était contaminée depuis début juillet par une bactérie coliforme. "Ce sont des germes qui peuvent arriver, parce qu'il y a beaucoup d'orage, ou un glissement de terrain, et des infiltrations. Il y a donc interdiction de consommer cette eau. Et les éducateurs se doivent de faire respecter cette consigne. Des bouteilles en palette sont mises à disposition", explique Claude Carrière, le maire d'Ascou. L'un des cuisiniers du chalet assure d'ailleurs à Europe 1 que toute la nourriture a bien été lavée à l'eau minérale.
Selon les premières analyses, le garçon est mort des suites d'une "infection digestive aiguë". L'autopsie menée jeudi à Toulouse n'a pas révélé "de vulnérabilité digestive particulière préexistante chez cet enfant", a ajouté Olivier Caracotch, soulignant que des analyses anatomo-pathologiques du corps étaient nécessaires pour "identifier la cause de cette infection".
Et maintenant ? Sur place, au Chalet Saint-Bernard d'Ascou, l'ambiance est tendue. Les moniteurs refusent de s'exprimer sur l'affaire. Par mesure de précaution, la préfecture a décidé de fermer le centre jusqu'à nouvel ordre. "Par mesure de précaution et pour prendre en compte les répercussions psychologiques de cet événement sur le personnel encadrant de la colonie et les enfants, il a été décidé d'organiser le retour des 139 enfants présents dans la colonie dans leur famille", a annoncé la préfecture. Une cellule psychologique a été mise en place dans la colonie de vacances, pour les enfants et pour le personnel d’encadrement.