L’INFO. D’après les témoins, il serait "calme" et "déterminé". L’homme soupçonné d’avoir grièvement blessé un assistant-photographe au siège de Libération, puis d’avoir tiré sur une banque à La Défense et enfin d’avoir pris un automobiliste en otage a été décrit par des témoins et aperçu sur des images de vidéo surveillance. Les enquêteurs ont lancé lundi soir un appel à témoins pour tenter de le retrouver. Europe1.fr récapitule ce que l’on sait sur le profil de cet homme qualifié de "véritable danger" par le ministre de l’Intérieur.
A quoi ressemble-t-il ? Le suspect est un homme de type européen, âgé de 35 à 45 ans. Il mesure entre 1,70 et 1,80 m et porte une barbe de trois jours et des cheveux poivre et sel. Lundi, il était vêtu d’une parka kaki ou d’un pull vert, d’une doudoune foncée sans manches et de baskets vertes et blanches. L’homme porte des lunettes, une casquette foncée et un ou deux sacs. Il est aussi soupçonné d’avoir fait irruption vendredi dans les locaux de BFMTV. Ce jour-là, il portait des gants, une casquette et une doudoune noire sans manches.
Quelle est son attitude ? Menacé par le suspect vendredi, un rédacteur en chef de la chaîne d’informations en continu a décrit un homme calme, avec un regard plein "d’intensité et de détermination". "C’était quelqu’un de précis dans ses gestes, de pas paniqué du tout, quelqu’un de maîtrisé", a ajouté le journaliste. Un employé de la Société générale, témoin des tirs lundi, a de son côté vu un homme "de taille moyenne, très brun". "Il était immobile, les deux pieds plantés par terre, il avait l’air déterminé. Il n’était pas du tout paniqué, il avait l’air serein", a indiqué ce témoin.
Quelles sont ses motivations ? Les cibles choisies, des médias et une banque, peuvent laisser penser que le suspect a un aspect contestataire. Mais il n’a jamais rien dit de ses éventuelles motivations. "Il agit à visage relativement découvert. Il sait très bien qu'il y a des caméras de surveillance un peu partout et donc qu'il est relativement identifiable et traçable", analyse sur Europe 1 le criminologue Jean-Pierre Bouchard, ajoutant : "le fait-il parce qu'il pense avoir raison de faire ce qu'il fait, même si cette cause est très personnelle, voire délirante ?". "Comment gère-t-il la pression ?", s’interroge aussi le spécialiste. "Peut-être en tire-t-il une satisfaction ? En tout cas, s'il regarde la télé ou écoute la radio, il a très bien compris qu'il y a une grosse enquête mobilisée contre lui et c'est peut-être l'origine de son silence", note encore Jean-Pierre Bouchard. Soumis à cette forte pression, le suspect pourrait bien "franchir un cap, se mettre à tuer" : "cela fait partie des hypothèses, d'où l'intérêt de l'arrêter le plus vite possible".
EN DIRECT - La chasse à l’homme se poursuit
ENQUETE - Comment la traque s’organise
CARTE - Là où le tireur a été vu