Luka et Nikola Karabatic sont arrivés mardi matin à la Cour d'appel de Montpellier, où devait être examiné leur appel sur les mesures de contrôle judiciaire qui leur interdisent tout contact avec leur club. Les handballeurs, mis en examen pour escroquerie dans l'affaire des soupçons de match de handball truqué, étaient avec leurs compagnes Jennifer Priez et Géraldine Pillet.
Cinq joueurs du club de handball de Montpellier mis en cause dans le scandale des paris truqués sont tenus à l'écart du terrain à cause de leur contrôle judiciaire. Une mesure trop stricte aux yeux de leurs avocats qui ont fait appel. Le Parquet général de la cour d'appel de Montpellier en a cependant requis mardi le maintien et la cour rendra sa décision le 25 octobre.
Des joueurs au chômage technique
Nikola et Luka Karabatic, Primoz Prost, Dragan Gajic et Issam Tej, cinq joueurs du Montpellier Handball mis en examen dans cette affaire, ont l'interdiction d'entrer en contact avec les autres protagonistes du dossier - à l'exception de leurs compagnes pour les frères Karabatic - et avec les membres du club. Leurs avocats ont interjeté appel sur les conditions de ce contrôle car il équivaut à une mise au chômage technique puisqu'ils ne peuvent plus jouer.
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Jennifer Priez et Géraldine Pillet, les compagnes des frères Karabatic, ont pour leur part fait appel des conditions de leur contrôle judiciaire portant sur le montant de la caution, soit respectivement 13.000 euros et 4.400 euros. Les joueurs avaient eux aussi été relâchés après avoir payé une caution équivalente, selon le parquet, aux sommes indûment gagnées grâce aux paris.
Décision dans 48 heures ou une semaine
La chambre de l'instruction pourrait rendre son jugement jeudi, voire dans une semaine, selon une source proche du dossier. De quoi permettre, peut-être, aux cinq joueurs d'affronter l'équipe de Dunkerque le 25 octobre prochain. A moins que le club ne les licencie avant.
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Une faille dans le dossier ?
La chambre de l'instruction pourrait par ailleurs être saisie par les avocats d'un des joueurs. Ils comptent demander cette fois carrément l'annulation de toute la procédure en raison d'une faille qu'ils pensent avoir trouvé dans le règlement de la Fédération de handball.
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Selon eux, la FFH n'interdit que les paris en ligne. Or les paris ont été pris "en dur", c'est-à-dire chez des buralistes. Les avocats ajoutent que le paragraphe sur les paris en ligne n'a été ajouté au règlement que le 28 juin, soit un mois et demi après le match litigieux. Les joueurs n'auraient donc plus à répondre que du non-respect de leur contrat de travail qui leur interdit de parier.