Les obsèques de Mohamed Merah n'auront pas lieu jeudi. La mairie de Toulouse a annoncé jeudi leur report de 24 heures, dans l'espoir que l'Etat trouve un autre lieu d'inhumation.
"Suite au refus de l'Algérie à la dernière minute d'accepter le corps de Mohamed Merah, Pierre Cohen estime que son inhumation sur le territoire de la ville de Toulouse n'est pas opportune. Il a donc demandé au préfet de Région de différer l'inhumation de 24 heures et interpelle l'Etat à ce sujet", a dit la mairie dans un communiqué.
L'Algérie a refusé d'accueillir le corps
Jeudi matin, les autorités algériennes ont refusé d'accueillir le corps de Mohamed Merah. Le jeune français ne sera donc pas enterré en Algérie, sur les terres de sa famille, comme c'était initialement prévu. "La famille est déçue, mais en même temps elle comprend", a expliqué Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris, devant le consulat d'Algérie à Toulouse.
Après cette décision, l'enterrement dans l'un des trois carrés musulmans du cimetière de Cornebarrieu, à 5 km de Toulouse, avait été organisé et devait avoir lieu à 17 heures. "Il est né à Toulouse, c'est un citoyen comme les autres qui a droit à une sépulture, comme tout le monde", avait expliqué une source du Figaro, proche du maire.
La toilette mortuaire aurait eu lieu mercredi
La dépouille de Mohamed Merah se trouverait d'ailleurs toujours à l'institut de médecine légale de la ville, où il a été autopsié et où une inhabituelle présence de voitures de police était observée. La rituelle toilette mortuaire aurait eu lieu mercredi dans la plus grande discrétion, selon ce proche.
Sa mère, habitante de Toulouse, devait initialement se rendre seule en Algérie pour assister à la cérémonie. On ne sait pas, en revanche, si le père de Mohamed Merah, qui a annoncé sa volonté de poursuivre le Raid, coupable selon lui d'avoir "assassiné" son fils, fera le voyage d'Algérie.
L'enquête progresse
Du côté de l'enquête, la police progresse vraisemblablement, selon les derniers éléments rendus publics par les enquêteurs. Une semaine après l'assaut du Raid fatal à Mohamed Merah, l'idée de complices se fait de plus en plus évidente. Le Parisien révèle jeudi qu'Abdelkader, le frère aîné de la famille, incarcéré pour complicité d'assassinat, aurait lui-même affirmé qu'un troisième homme était complice.
"Il n'a pas voulu préciser le nom de cet homme et il n'a pas donné d'éléments supplémentaire pour permettre de le localiser ou de l'identifier", a confié au quotidien une source proche de l'enquête. Il est activement recherché.