L'info. Le ministère de la Santé prévoit une expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), parfois appelées "salles de shoot" pendant six ans, selon l'avant projet de loi relatif à la santé, dont l'AFP a obtenu copie.
"Dans cet espace, sont accueillis des usagers de stupéfiants et d'autres substances psychoactives, majeurs, qui apportent et consomment sur place ces produits, sous la supervision" de professionnels de santé et du secteur médico-social, précise le texte.
Mettre en garde et accompagner les usagers. La supervision consiste à "mettre en garde les usagers contre les pratiques à risques, à les accompagner et leur prodiguer des conseils" sur les modalités de consommation des drogues, "afin de prévenir ou de réduire les risques de transmission des infections et les autres complications sanitaires", sans que les professionnels participent "aux gestes de l'injection".
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Un projet de loi examiné en 2015. Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres en septembre, pour un examen au Parlement début 2015. Les centres qui mettront en place ces "salles de shoot" seront désignés par arrêté du ministre chargé de la Santé.
Une ouverture repoussée l'an dernier à Paris. L'an dernier, un centre devait voir le jour près de la gare du Nord à Paris. Mais son ouverture avait été reporté sine die en octobre, quand le Conseil d'Etat a recommandé, en préalable à toute expérimentation, l'adoption d'une loi, afin d'assurer une meilleure garantie juridique au dispositif. Le gouvernement avait donné en février 2013 son feu vert à l'expérimentation de la salle, destinée aux toxicomanes précarisés, qui se shootent dans des conditions d'hygiène déplorables.
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Des bilans positifs à l'étranger. Dans son exposé des motifs, le ministère rappelle que de telles salles existent dans plusieurs pays européens (Allemagne, Luxembourg, Espagne, Suisse) et que "leur bilan est positif pour protéger" les toxicomanes "des risques sanitaires de l'injection". Ces salles ont aussi pour objectif de "réduire les nuisances dans l'espace public", précise-t-il.