L'info. +1.500%. C'est le bond, en France entre 2012 et 2013, des vols de pots d'échappement catalytiques, destinés à filtrer les gaz d’échappement les plus toxiques. Ils sont ainsi passés de 80 à 1.300 l'an dernier. Dans l'Ouest, c'est un gang de Lituaniens qui est dans le viseur des enquêteurs. D'autres filières mènent en Allemagne ou en Pologne.
Un bout de pot en moins. L'histoire est toujours la même : en mettant le contact, le conducteur entend son pot d'échappement faire un bruit d'enfer. Chez le garagiste, le constat est simple : il manque un bout du pot. Les victimes sont parfois même des garages. Chez Sébastien, à Cherbourg, les malfaiteurs sont repartis avec une soixantaine de pots. Montant du butin : 40.000 euros. "Ils ont démonté, comme un garagiste, toute la partie catalytique, celle qui a de la valeur", explique-t-il au micro d'Europe 1. D'après lui, les malfaiteurs "font tous les établissements de recyclage automobile comme nous, sur leur passage. Je ne connais pas un seul collègue qui ne s'est pas fait 'taper'", poursuit Sébastien.
Quelques grammes à prix d'or. Car ce qui intéresse les voleurs, ce sont les quelques grammes de métaux précieux contenus dans les pots catalytiques. Palladium, rhodium, platine et même or se trouvent en quantité infime, mais le cours de ces métaux a fait sauter le pas aux malfrats. A 23 euros le gramme de rhodium, 31 euros celui d'or et même 32 euros le gramme de platine, le calcul est vite fait.
Certaines marques plus visées. Les propriétaires de Renault ou de Peugeot ont d'ailleurs plus de risque de voir leur pot découpé car il contient en effet un peu plus de ces métaux que ceux des autres marques. Anthony, un garagiste de Cherboug, s'interroge : "on se demande comment ils font car il faut pouvoir soulever le véhicule. Le catalyseur se trouve vraiment sous la voiture, en plein milieu. Il ne faut pas être bien épais."