L'info. Le Premier ministre Manuel Valls, en visite à Marseille, s'est exprimé lundi après-midi face aux forces de l'ordre, à la préfecture, quelques heures après les tirs de kalachnikov survenus dans la cité de La Castellane. Des tirs d'arme automatique ont en effet été signalés par des témoins, lundi matin, dans ce quartier du nord de Marseille, juste avant sa visite destinée à vanter "d'excellents" résultats contre la délinquance. Les policiers, partis en opération sur les lieux, ont ensuite été pris pour cible par des tirs de kalachnikov.
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Hommage aux policiers. Manuel Valls a d'abord rendu hommage au travail des forces de l'ordre. Face à leurs représentants, dans la cour de la préfecture de la ville, il a évoqué la "fierté devant leur engagement quotidien au service de la collectivité." "Porter l’uniforme, c'est s'impliquer totalement, c'est faire le choix de s'exposer, d'être en première ligne. En première ligne face à ce qu'il y a de plus violent, de plus dur, de plus dangereux dans notre société", a souligné le Premier ministre.
"La sécurité, c'est la base de tout". "Sans sécurité, sans tranquillité, sans ordre républicain, notre projet de société, notre démocratie ne serait pas viable. La sécurité c'est la base de tout", a poursuivi Manuell Valls. "La violence, la délinquance, les trafics, ne sont pas une fatalité", a-t-il encore insisté avant de poursuivre : "Grâce à votre action, la délinquance recule de manière significative à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône".
Des résultats "encourageants". Enfin, le Premier ministre a commenté les résultats obtenus en matière de sécurité, ces deux dernières années, à Marseille. Il les a qualifiés d'"encourageants", "mais gardons-nous de tout triomphalisme" a-t-il prévenu.
Une situation inacceptable. "Les événements de ce [lundi] matin à La Castellane en sont évidemment une démonstration", a ajouté le chef du gouvernement, qui a qualifié "d'inacceptables" les tirs à la kalachnikov survenus dans la matinée, conduisant à l'intervention massive des forces de l'ordre. "Il n'y a pas de zones de non-droit, il n'y a pas de cité interdite aux forces de l'ordre", a rappelé Manuel Valls. "Il y a peu de temps, on n'aurait pas pu intervenir aussi rapidement, boucler le quartier, protéger les écoles, protéger les habitants, et s'emparer de plusieurs armes de guerre", a-t-il souligné.
Un haut-lieu du trafic de stups. La Castellane, cette cité du nord de Marseille, où vivent près de 7.000 personnes, est souvent présentée comme "le supermarché de la drogue". Selon les services de police, le chiffre d'affaires de ce commerce bien particulier s'élèverait à 50.000 euros par jour. Le 15 janvier dernier, un jeune homme de 25 ans avait d'ailleurs été abattu d'une balle dans la tête dans un règlement de compte.
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