Un jeune homme de 17 ans, élève en première ES, a tenté de s’immoler par le feu mardi en début d’après-midi à Marseille. Les marins-pompiers ont été appelés vers 15 heures, pour une intervention au collège-lycée Saint-Joseph-Les-Maristes, dans le 6e arrondissement de Marseille. A leur arrivée, ils ont découvert le garçon grièvement brûlé, dans les toilettes de cet établissement catholique privé.
Pas d'explication
D’après les premières constatations, le jeune homme, qui portait des traces d’hydrocarbures sur le corps, aurait tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant. Le garçon, caché dans les toilettes, est descendu dans la cour, où il s'est aspergé la tête d'un liquide inflammable, avant de s'enflammer, selon les informations d'Europe 1. D'autres élèves ont alors tenté d'arrêter le feu.
D'après le représentant du parquet, "il semblerait que c'est un jeune en difficulté scolaire dont les parents sont séparés" mais il est "trop tôt pour dire les raisons de ce geste". Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a exprimé sa "vive émotion" après ce drame. Norbert Joyeux, le directeur du collège-lycée, a précisé à Europe 1 qu'il s'agissait d'un élève 'un peu en difficulté scolaire, avec des résultats irréguliers". "Rien ne nous a alarmés, sinon nous aurions réagi", a-t-il poursuivi.
"L'enquête judiciaire a été confiée à la sûreté départementale, qui devra déterminer les circonstances exactes de cette action, et essayer d'en connaître les raisons", a annoncé le procureur de la République, Jacques Dallest. "Des psychologues sont présents, comme les services d'aide aux victimes, pour entourer les personnes qui ont été traumatisées par ce geste", a-t-il ajouté.
L'adolescent est dans un état grave
Couvert de brûlures au deuxième et au troisième degré, sur 70% de son corps, le jeune homme a rapidement été transporté dans le service des grands brûlés de l’hôpital de la Conception. Son pronostic vital est engagé.
Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement, qui devrait accueillir normalement les élèves mercredi. Une douzaine de psychologues ont été dépêchés.