L'INFO. Une dentiste de 51 ans a été tuée au cours d'une agression survenue mardi matin dans son cabinet, situé dans une tour de bureaux à Marseille. Son agresseur, un homme armé âgé de 72 ans qui était l'un de ses patients, s'était retranché dans le cabinet depuis une heure. Il est mort suite à l'intervention du GIPN. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur était en litige avec le cabinet pour une dette de 99 euros.
Des détonations entendues. Tout a commencé vers 10h30. Le responsable de la sécurité de l'immeuble, la Tour Méditerranée, située en plein centre ville près de la très fréquentée place Castellane prévient une patrouille de police qu'une prise d'otages est en cours. Une fois à l'intérieur, les agents ont entendu des détonations et décidé l'évacuation de l'édifice.
"On a entendu des coups de feu, on est descendu précipitamment pour voir ce qu'il se passait et les gendarmes nous ont dit : "soit vous partez en courant, soit vous rentrez dans l'immeuble pour vous protéger. Au début, c'était quand même un peu la panique, on était en bas de l'immeuble en train de fumer et on s'est demandé ce qui allait se passer", commente Guillaume, présent au moment des coups de feu.
Blessé mortellement par le GIPN. Et pour cause, à l'intérieur de la tour, un homme de 72 ans, muni de deux armes de poing, un pistolet et un revolver, vient en effet de faire irruption dans l'officine. Il fait alors sortir un patient qui était en train de recevoir des soins et très vite avant de faire feu sur la dentiste, une femme d'une cinquantaine d'années. Appelés en renfort, les hommes du Groupe d'intervention de la police nationale sont entrés en action peu après 11h30. Selon une source proche de l'enquête, l'homme a tiré à deux reprises sur les policiers, qui ont riposté, le blessant mortellement.
La piste d'un conflit avec le cabinet dentaire. Selon les premiers éléments de l'enquête recueillis par Europe 1, l'homme armé était un patient du cabinet avec qui il était en litige. Il n'avait en effet pas reçu le remboursement d'une facture de 99 euros de frais dentaires.
Selon les informations d'Europe 1, cet homme avait été condamné par les assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre d'un placier sur un marché de Marseille en 1973. Il avait été libéré en 1985 et n'avait plus fait parler de lui jusqu'à mardi matin. Son nom figurait seulement dans une affaire de violences sur conjoint datant de 1997. Depuis, l'affaire avait été classée sans suite pour "faits pas caractérisés".