L'info. L'appartement d'un particulier situé dans le quartier de Montolivet, dans le centre de Marseille recelait un impressionnant arsenal composé de grenades, de plusieurs types d'armes et d'importantes munitions. L'ensemble a été découvert et saisi le 22 décembre dernier, indiquait mercredi de la direction générale des douanes et droits indirects.
L'appartement d'un gangster de haut vol ? Dans l'appartement de cet homme âgé de 59 ans, jusque-là inconnu des services de police, les douaniers trouvent d'abord trois grenades et autant de bâtons d'explosif agricole sous le meuble de télévision dans salon. Ils vont ensuite aller de découverte en découverte.
Car l'inventaire est pour le moins impressionnant : un fusil à pompe et deux répliques de fusils mitrailleur de type M16, un revolver calibre 38 approvisionné, une lunette de visée, un chargeur de fusil à pompe, une mèche lente de 3 mètres, deux poignards de guerre, ainsi que près de 600 cartouches, douilles et munitions de divers calibres. Enfin, dernière touche à cette panoplie du parfait gangster, les fonctionnaires trouvent deux motos dans le parking de l'appartement, dont l'une portant de fausses plaques d'immatriculations puis, pas moins de onze téléphones portables dans la cave.
Un poisson "pas si gros". "Il pourrait presque passer pour un bon père de famille", avait indiqué une source proche de l'enquête à La Provence. Et pour cause, la police judiciaire de Marseille, qui avait hérité du dossier, a rapidement mis les choses au clair.
Comment expliquer les téléphones portables ? Ce sont simplement de vieux appareils utilisés par le propriétaire dans le passé et dont les lignes ont été désactivées. La fausse plaque d'immatriculation ? Un subterfuge pas si rare qu'il n'y parait chez les motards pour ne pas craindre les flashs des radars. Alors comment justifier la présence d'une telle quantité d'armes ? Il s'agissait en réalité d'un héritage légué au propriétaire par son père, collectionneur.
Comparution immédiate. Le collectionneur d'arme a été jugé en comparution immédiate 48 heures après les faits. Il a hérité cette fois-ci de 4 mois de prison avec sursis et de 3.000 euros d'amende douanière…