Un jeune homme de 17 ans a été tué par balles, jeudi, dans une cité sensible des quartiers nord de Marseille. La victime a été touchée de sept balles d'une arme de type kalachnikov peu avant 6 heures, au pied d'un immeuble de la cité de la Castellane. La piste d'un nouveau règlement de comptes dans la cité phocéenne est privilégiée.
L'auteur s'est rendu de lui-même
Selon les informations d'Europe 1, l'auteur des coups de feu s'est rendu de lui même en début d'après midi. Il est actuellement en garde à vue. Toujours selon les informations recueillis par Europe 1, le différend entre la victime et l'auteur des coups de feu remontait à mercredi. L'auteur des coups de feu aurait alors prévenu le jeune homme de 17 ans qu'il le retrouverait afin de régler leur comptes.
Connu des services de police
Le parquet de Marseille a d'ores et déjà confié l'enquête à la brigade criminelle de la police judiciaire, déjà en charge de plusieurs règlements de comptes sur fond de trafic de drogue. La victime était "connue de la police pour de petits trafics de stupéfiants et des vols", a indiqué le procureur-adjoint de la République de Marseille, Michel Raffin.
La victime pourrait être un "chouf"
Selon une source proche de l'enquête, le jeune homme, aurait été la cible d'un seul tireur, dans une cage d'escalier d'un des bâtiments de la cité où il habitait. Ce dernier était porteur d'un pistolet automatique, qui a été retrouvé ensanglanté par les policiers, a précisé cette personne. Une perquisition était donc en cours, jeudi matin, au domicile familial.
Toujours selon cette source, cet assassinat serait en lien avec le trafic de drogue, la victime pouvant être un "chouf", c'est-à-dire un guetteur pour les trafiquants.
Une conférence de presse du parquet, prévue jeudi après-midi devrait permettre d'en savoir plus.
Une élue PS interpelle le gouvernement
Dénonçant depuis longtemps cette vague de règlements de compte, Samia Ghali, sénateur-maire des XVe et XVIe arrondissements de la ville, a vivement réagi jeudi : "Encore une fois, je l'avais dit depuis des mois et des mois, ces règlements de comptes font partie de notre paysage", a-t-elle déclaré. "Je me refuse de l'accepter, le gouvernement doit mettre les moyens pour combattre les armes qui circulent sur notre territoire", a une nouvelle fois demandé la sénatrice.
Des renforts de police ont été disposés aux abords de ce grand ensemble. Une quinzaine de règlements de comptes ont été recensés cette année à Marseille, la plupart liés au trafic de stupéfiants dans des cités de la ville.