L'info. Helga Wauters, l'anesthésiste belge placée en détention après le décès d'une des patientes dont elle avait la charge à la maternité d'Orthez, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire jeudi matin. Agée de 45 ans, elle avait été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé" et avait reconnu avoir bu le soir de l'accouchement de la parturiente, décédée le 30 septembre.
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Interdiction d'exercer la médecine. Le 16 octobre dernier, la justice avait rejeté une première demande de remise en liberté de l'anesthésiste, en détention provisoire depuis le 2 octobre. Cette remise en liberté est assortie d'une "obligation de résidence en France, d'une interdiction de sortie du territoire, de l'interdiction d'exercer la médecine, de l'obligation de fréquenter un centre de lutte contre l'alcoolisme ainsi que d'une caution de 50.000 euros.
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"Un risque pour elle-même et pour les autres". "C'est une décision regrettable qui va être difficile à accepter", a estimé l'avocat de la famille de la victime, Me Philippe Courtois. Durant l'audience, l'avocat général, Dominique Jéol, s'était opposé à la libération de Helga Wauters pour "éviter toute réitération des faits". "Même si les conditions sont plus drastiques que celles demandées par le juge des libertés et de la détention" initialement, "cette personne sera soumise à elle-même car elle a une obligation de soins mais elle peut sortir le soir et seule", a déclaré Me Courtois. Ce qui présente, selon lui, "un risque pour elle-même et pour les autres".
L'anesthésiste sentait l'alcool. Devant les enquêteurs, l'anesthésiste avait reconnu "avoir bu" le 26 septembre, soir où elle avait la charge d'une patiente de 28 ans souhaitant accoucher à Orthez. Helga Wauters lui avait prodigué une péridurale, avant de sortir boire "un verre de rosé" chez des amis. Mais l'accouchement s'était mal passé et une césarienne était devenue nécessaire. Rappelée, l'anesthésiste sentait l'alcool à son retour à l'hôpital et son comportement avait paru étrange à ses collègues.
La situation avait viré au drame : au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l'anesthésiste avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente, et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l'hôpital de Pau où elle était décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf.