Et si la tuerie de l'école Ozar Hatorah perpétrée par Mohamed Merah le 19 mars avait pu être évitée ? C'est ce que laisse penser le document exclusif publié par Libération mardi , indiquant que la police aurait pu interpeller Mohamed Merah avant le drame de l'école juive.
Deux jours avant la tuerie, elle disposait d'éléments importants avec le nom des huit personnes qui ont répondu à l'annonce de la moto Suzuki mise en vente par un "militaire", rapporte Libération. Et dans ces huit adresses IP, seules trois provenaient de Haute-Garonne, et l'une était celle de la mère du tueur toulousain, "fichée localement par la DRRI de Toulouse pour son appartenance à l'islamisme radical", souligne le document.
Mais cela n'a pas alerté les services, qui refusent à ce moment de croire à une "piste politique" liée à l'islamisme radical. Du coup, la piste Merah n'est pas creusée à cet instant. Elle ne le sera pas non plus lorsque la Sous-direction antiterroriste (SDAT) transmet à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) une série de fichiers avec les noms des détenteurs d'armes du même type que celle utilisée. Merah figurait en première position après le croisement de fichiers la veille au soir de la tuerie de l'école. Les documents laissent donc penser que la police avait les cartes en main pour arrêter le meurtrier avant son dernier forfait, commis le lundi matin peu avant 8h.