L'info. Peu de détails filtraient de la garde à vue d'un adolescent de 16 ans après la découverte du corps d'une fillette de 12 ans, vendredi soir, dans un centre thérapeutique de Lodève, dans l'Hérault. Mais dimanche soir, le jeune homme, âgé de 16 ans, a été mis en examen pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi de viol". Il a été écroué. Selon les informations d'Europe 1, le jeune homme a fait des "aveux partiels" aux enquêteurs. Par ailleurs, l'ado est présenté comme "pas tout a fait stable psychologiquement".
"Signes de violences". La jeune victime avait disparu vendredi à la mi-journée de cet institut pour enfants et jeunes en difficulté de Campestre, situé dans un écrin de verdure à l'écart de la ville. Son corps avait été retrouvé vers 22h30, dissimulé sous des vêtements, dans un local d'un pavillon désaffecté utilisé comme débarras. Selon les premiers résultats de l'autopsie, elle "est morte d'un syndrome asphyxique" pouvant résulter "d'une strangulation" ou d'un étouffement, a indiqué le parquet, évoquant des "signes de violences".
Des aveux partiels. Le garçon de 16 ans, également élève de l'établissement, a été placé en garde à vue dans la foulée par les gendarmes de la section de recherche de Montpellier et de la brigade de recherche de Lodève. Il avait en effet été aperçu vendredi avec la victime, a-t-on précisé de source proche de l'enquête. Il a un comportement "qui apparaît comme équivoque", avait déclaré le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret samedi. Selon les informations d'Europe 1, le jeune homme a fini par faire "des aveux partiels" aux enquêteurs dimanche.
Tests ADN. Après la découverte du cadavre, les membres de la police technique et scientifique ont procédé à de longues investigations sur les lieux du drame et relevé des traces ADN. Les résultats des analyses devaient être connus dimanche soir, ou lundi matin, selon les informations d'Europe 1.
Un viol ? La presse s'interrogeait sur l'éventualité d'un rapport sexuel ou d'une agression sexuelle, la fillette ayant été retrouvée le pantalon baissé. Dimanche soir, l'adolescent a été déféré pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi de viol". Le garçon a nié les faits au cours de sa garde à vue mais "nous avons de bonnes raisons de penser que les relations sexuelles", mises en évidence par l'autopsie, "n'ont pas été consenties" et qu'"il lui a donné la mort", a déclaré le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret, évoquant "des traces de strangulation".
Établissement fermé lundi. Les enquêteurs ont procédé à l'audition des pensionnaires et enseignants de cet "institut qui accueille 50 enfants et adolescents allant de 6 à 18 ans, pour l'essentiel en semi-internat, suivis par autant d'encadrants. La victime y séjournait depuis deux ans et "ne s'était jamais fait remarquer", a affirmé Christophe Barret. Selon l'Agence régionale de santé (ARS), l'établissement sera fermé lundi et un accompagnement psychologique mis en place pour le personnel et les familles qui le souhaitent.