Sa garde à vue aura duré 96 heures. Moussa Coulibaly, arrêté mardi après l'agression au couteau de trois militaires en faction à Nice, a été mis en examen samedi pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Il a également été placé en détention provisoire.
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Une attaque devant un centre communautaire juif. L'attaque a eu lieu devant un centre communautaire juif, en plein cœur de Nice sur une artère commerciale très fréquentée. Cet homme de 30 ans, originaire de Mantes-la-Jolie, avait agressé au couteau trois militaires, dont l'un était parvenu à le maîtriser. Rapidement après, l'homme avait été interpellé.
Un voyage en Turquie qui interpelle les enquêteurs. L'enquête a permis de déterminer que le jeune homme était impliqué dans plusieurs affaires, comme refus d'obtempérer, vol, outrage et rébellion, usage de stupéfiants, dégradation. Des infractions qui lui avait valu d'être condamné à des peines de sursis.
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Plus récemment, sa trace avait été retrouvée en Turquie, où il avait été repéré à Istanbul. Dans le collimateur de la DGSI, il avait alors été refoulé vers la France, en arrivant à l'aéroport de Nice.
Une haine féroce des forces de l'ordre. Durant sa garde à vue, il a rompu le silence mercredi pour évoquer sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs, selon une source proche de l'enquête. Puis, à la fin des 48 premières heures de garde à vue, il a fait savoir qu'il ne voulait plus d'avocat, a raconté celle qui l'a assisté pendant les premiers interrogatoires, Me Caroline Laskar. Pour elle, après un moment où il a semblé "prostré", Moussa Coulibaly lui est apparu "froid et déterminé", "peu soucieux de ce qui allait lui arriver".
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Incertitudes sur ses motivations. Les enquêteurs cherchent à présent à déterminer son parcours et ses motivations, notamment si le suspect savait que les militaires surveillaient l'accès à un centre communautaire abritant discrètement, dans une cour en retrait de la rue, le Consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive. Dans l'hôtel proche de la gare de Nice où il séjournait depuis le 29 janvier, les policiers ont trouvé un texte écrit de sa main adressé à Allah, mais où il ne mentionne aucun projet d'attentat.