INFO. Six alpinistes portés disparus depuis mardi soir dans le Mont-Blanc ont été retrouvés morts mercredi. Cinq corps avaient été retrouvés inertes dès mercredi matin tandis qu'une sixième dépouille a été retrouvée dans une crevasse mercredi après-midi, a annoncé mercredi le préfet de Haute-Savoie lors d'une conférence de presse.
La cordée de cinq stagiaires débutants de l'UCPA, quatre hommes et une femme, âgés entre 30 et 40 ans, et leur guide, tous Français, était portée disparue depuis la nuit de mardi à mercredi, vers 4 heures du matin, selon les informations recueillies par Europe 1 et confirmées par l'organisme à l'AFP.
Le guide figure parmi les victimes.Dans le cadre d'un stage "découverte", le groupe d'alpinistes effectuait l'ascension de l'Aiguille d'Argentière, culminant à 3.901m d'altitude, en Haute-Savoie. Selon une source locale, le corps du guide figurait par les premières dépouilles retrouvées. Le corps du sixième alpiniste a été retrouvé un peu plus tard dans une crevasse.
Des circonstances à éclaircir. Les alpinistes ont fait une chute fatale de 250 mètres sur le Glacier du Milieu, selon les gendarmes, dans des circonstances qui restent à déterminer. Toutes les victimes sont de nationalité française. L'une d'elles résidait en Suisse.
"Ils ont dévissé sur le Glacier du Milieu, sur l'itinéraire de retour", a précisé le commandant du PGHM, Jean-Baptiste Estachy, au cours d'une conférence de presse, estimant que l'accident "a pu avoir lieu vers la mi-journée". "On a la certitude qu'ils sont décédés sur le coup après une chute de 250 mètres", a-t-il dit, évoquant une chute "violente". "Ces alpinistes n'étaient pas des novices", a souligné l'officier, selon lequel ils terminaient leur deuxième semaine de stage de perfectionnement et cette ascension était la "suite logique d'une progression faite dans les derniers jours". "Pierre était un guide expérimenté, qui fait cette course tous les 15 jours", a expliqué pour sa part le gardien du refuge, Fred Laurenzio.
Des recherches difficiles. Les recherches menées par le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Chamonix ont été compliquées par des conditions météo difficiles. Dans un premier temps, l'hélicoptère de la gendarmerie n'a pu décoller à cause du mauvais temps et une équipe de secours au sol a ainsi été dépêchée. L'hélicoptère a ensuite pu effectuer un premier vol de repérage au cours duquel trois personnes inertes auraient d'abord été localisées. Une cellule de crise a été mise en place au PGHM de Chamonix.