Mort d'Alexandre : l'enquête avance

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avec agences , modifié à
Cinq personnes sont en garde à vue, près de deux ans après la disparition de cet ado à Pau.

L'enquête. Cinq personnes, toutes majeures, sont en garde à vue depuis mercredi matin dans quatre villes du Sud-Ouest dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Junca, l'adolescent de 13 ans disparu en juin 2011 à Pau et dont le corps avait été retrouvé démembré, a-t-on appris de source judiciaire. Selon le parquet, les cinq gardes à vue pourraient durer jusqu'à 96 heures, s'agissant d'une qualification d'"assassinat de mineur de moins de 15 ans précédé ou accompagné d'actes de torture et de barbarie", à laquelle a été adjointe à une date qui n'a pas été précisée "enlèvement de mineur de 15 ans en bande organisée".

Le crime. Alexandre Junca, jeune collégien sans histoire, avait disparu le 4 juin 2011, sa dernière trace étant attestée par une caméra de surveillance à 22H51, alors qu'il se rendait chez son père dans le centre de Pau. Un fémur d'Alexandre avait ensuite été retrouvé le 26 juin dans le Gave, la rivière qui traverse Pau, puis le reste du corps démembré, les 19 et 20 octobre, sous des gravats jetés dans la rivière.

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Un long travail d'enquête. Les personnes en garde à vue "ont été arrêtées suite à des investigations, des recueils de témoignages, des connexions téléphoniques, des éléments concrets permettant d'identifier des personnes dans des lieux précis qui ont trait au dossier, au jour de la disparition d'Alexandre", a précisé une source proche du dossier. Trois d'entre elles ont un casier judiciaire et une "ressort plus particulièrement" dans l'enquête, a-t-on ajouté de même source. Parallèlement, d'autres personnes ont été entendues ailleurs mercredi, en qualité de simples témoins, notamment dans le département de l'Allier, a-t-on précisé de même source, et "il y en aura d'autres".

La douloureuse attente d'une famille. La mort d'Alexandre Junca avait bouleversé Pau et au-delà, suscité d'importantes manifestations de solidarité dans la ville pyrénéenne. En juillet 2011, quelque 4.300 personnes avaient participé à une marche en hommage à l'adolescent et en soutien à sa famille. Me Pierrette Mazza-Capdevielle, avocate de la mère d'Alexandre, Valérie Lance, a indiqué mercredi que celle-ci "a beaucoup d'espoir aujourd'hui, mais essaie de rester calme. (...) On ne veut pas s'emballer, pour ne pas être déçus". "Nous espérons une solution, et que ce crime ne reste pas impuni", a ajouté Me Mazza-Capdevielle, qui assure que "l'enquête a toujours été active", que "tout ce travail de fourmi est exploité, repris". "Mais, nous n'avons pas la primeur de ce qui se passe", a-t-elle conclu.