Mort violente d'un bijoutier à Cannes : les braqueurs jugés jeudi

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avec AFP
Le procès des quatre braqueurs, qui avaient tué un bijoutier de Cannes en 2011, s'ouvre jeudi. 

"Je serai content de les regarder dans les yeux". Ces mots sont ceux de Michel Unik, frère jumeau de Thierry Unik, violemment tué en 2011 après le braquage dans leur bijouterie de Cannes. L'affaire avait suscité à l'époque une vive émotion. Jeudi, les quatre hommes soupçonnés d'avoir agressé le bijoutier seront jugés, devant les assises des Alpes-Maritimes, pour "vol avec violence ayant entraîné la mort" et "association de malfaiteurs en vue de commettre un vol en bande organisée". Ils risquent la perpétuité. 

Les faits. Michel et Thierry Unik travaillaient ensemble dans une petite bijouterie du quartier populaire de Cannes-La Bocca. Le 26 novembre 2011, en fin de journée, trois hommes cagoulés font irruption dans la bijouterie, tandis qu’un quatrième fait le guet à l’extérieur. L’un des hommes frappe immédiatement le bijoutier avec le canon de son fusil à pompe. Puis un de ses complices lui tire dessus, le blessa,t mortellement à la tête tandis que le troisième s’empare des bijoux en or sur les présentoirs. 

Michel Unik se souvient : "la dernière fois que je les ai vus, ils quittaient le magasin avec des cagoules. J’étais tenu en joue à l’extérieur. J’étais un mort vivant". Deux mois plus tard, les braqueurs sont arrêtés après une enquête express. 

La version des braqueurs. Les agresseurs de la bijouterie ne nient pas leur participation au braquage mais plaident l’improvisation et la mort accidentelle du bijoutier. "La balle est partie accidentellement", affirme l’un des avocats. 

Une bijouterie forteresse. Depuis ce drame, Michel Unik a transformé sa bijouterie en forteresse, dotée de seize caméras de surveillance, de vitrines blindées, de fumigènes… "Je n’ai pas le choix, il faut que je travaille, que je paie mes avocats. Mais j’ai mal au ventre tous les jours", confie Michel Unik. Il approuve d'ailleurs le bijoutier niçois, Stephan Turk, qui a tué en septembre 2013 un braqueur âgé de 18 ans. Ce dernier, mis en examen, pour "homicide volontaire", attend son procès. 

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