Une soixantaine de manifestants du mouvement d'extrême-droite Génération identitaire ont occupé samedi matin la mosquée de Buxerolles, à côté de Poitiers, dans la Vienne. Les manifestants souhaitaient empêcher la prière du matin et protester contre "l'islamisation de la France".
Ils ont déployé une banderole sur le toit de l'établissement portant la mention "732, génération identitaire", en référence à l'année 732 où Charles Martel a arrêté la progression des troupes musulmanes au nord de Poitiers. Arrivés sur place vers 8 heures avec une tente et un groupe électrogène, ils ont quitté les lieux d'eux-mêmes peu avant 13 heures et trois d'entre eux ont été placés en garde à vue.
"Vol et dégradation en réunion"
"L'évacuation est complète, il n'y a plus personne", a indiqué la préfecture. Le procureur de la République de Poitiers, Nicolas Jacquet, a pour sa part annoncé l'ouverture d'une enquête pour "manifestation non autorisée, provocation à la haine raciale, participation à un groupement en vue de la préparation de dégradation de biens en réunion".
La qualification de "vol et dégradation en réunion" est également retenue notamment concernant une dizaine de tapis de prière déplacés de la mosquée sur le toit et très fortement endommagés par la pluie.
Ils se sont filmés sur le toit durant leur opération :
Valls : une "provocation haineuse"
"Nous ne voulons plus d'immigration extra-européenne ni de nouvelle construction de mosquée sur le sol français", peut-on lire sur le site de Génération identitaire. Sur Twitter, l'un des responsables de l'action a indiqué que les manifestants resteraient sur place jusqu'à ce qu'on les déloge. Ils sont arrivés
Manuel Valls a vivement réagi à cette "provocation haineuse" faite d'"amalgames douteux", selon les mots du ministre de l'Intérieur. Jean-Marc Ayrault a également "condamné" l'envahissement de la mosquée, parlant de "provocation inacceptable" depuis Manille où il est en déplacement.