Deux opposants au futur aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes, ayant reçu un avis d'expropriation, ont entamé mercredi une grève de la faim dans un camp installé en face de la préfecture de Loire-Atlantique à Nantes, a constaté l'AFP. Une tente imperméable, deux caravanes, deux tracteurs avec des banderoles contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ainsi qu'un enclos de six moutons ont été installés sur la pelouse au petit matin mercredi.
Marcel Thébault, 54 ans, exploitant agricole et Michel Tarin, 64 ans, agriculteur à la retraite et propriétaire de terres visées pour la construction du futur aéroport ont cessé de s'alimenter et entendent tenir le plus longtemps possible, ont-ils expliqué lors d'une conférence de presse. "Pour arrêter notre grève, nous voulons un gel des procédures d'expropriation mais surtout, à terme, que la déclaration d'utilité publique soit annulée parce qu'elle est appuyée sur des chiffres pipés", a expliqué Michel Tarin, une des figures de l'opposition au projet dès le début des années 2000.
La procédure d'expropriation des propriétaires et exploitants situés sur une surface de 1.600 hectares attribuée au concessionnaire, le groupe Vinci, pour la réalisation du projet, a démarré en janvier 2012. Plusieurs dizaines de propriétaires et exploitants s'opposent, par toutes les voies de recours juridique possible, à ce projet. L'aéroport contesté, qui doit remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, doit être construit d'ici à 2017 par le groupe Vinci à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes.