Nord : un prêtre, accusé de viols, avoue

© GOOGLE MAP
  • Copié
Jessica Jouve et , modifié à
Une dizaine de victimes ont déjà été identifiées. L'homme d'Eglise a été écroué.

Les faits se seraient déroulés dans les régions de Lille et de Dunkerque, entre les années 1970 et le début des années 2000. Le curé de Bollezeele, soupçonné d'avoir abusé sexuellement de jeunes garçons dans le Nord, a été mis en examen la semaine dernière pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et placé en détention provisoire, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Placé en garde à vue, l'homme d'Eglise âgé de 68 ans, a reconnu les faits qui lui sont reprochés, "tout en minimisant leur portée", précise Nord Eclair. "Une source judiciaire qualifie l'affaire de 'très grave'", indique malgré tout ce journal régional.

Des enfants dont il avait la charge

"Ces faits concernent des enfants dont il avait la charge, enfants qu'il emmenait parfois chez lui ou en vacances, sur lesquels il y aurait eu des faits de viols ou d'agressions sexuelles", a résumé le procureur de Lille, Frédéric Fèvre, au micro d'Europe 1. "Il s'agit uniquement de jeunes garçon d'une dizaine d'années, jusqu'à 17 ans".

C'est une lettre anonyme reçue par le diocèse de Lille, ainsi que le témoignage d'une victime présumée, qui ont permis de dénoncer ces attouchements et ces viols. Pour l'heure, 13 victimes présumées ont été identifiées.

Peut-être d'autres victimes

Et les enquêteurs n'excluent pas qu'il y en ait d'autre, car cette révélation pourrait bien inciter de nouvelles victimes à se manifester.

L'Eglise n'a pas souhaité commenter l'information dans l'immédiat. "J'ai une mauvaise nouvelle. Votre curé est en détention provisoire", avait simplement indiqué dimanche dernier le prêtre venu remplacé l'homme arrêté, précise La Voix du Nord. A Bollezeele, où se trouvent l'église et le presbytère du prêtre, les paroissiens sont en tout cas sous le choc et peine à croire que cet homme "très gentil" qui "disait bonjour", ait pu commettre de tels actes. "Je ne veux pas croire ce que j'ai entendu, je n'y crois pas", confie une habitante, ajoutant : "ça me rend malade".