Son fils était aux abonnés absents pendant deux ans. La mère d'un élève du collège d'Escaudain, dans le Nord, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis. Un fait extrêmement rare, mais dont il existe déjà un précédent, contrairement à ce qu'avait annoncé dans un premier temps le ministère de l'Education nationale.
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79 demi-journées d'absence sur un an. Le jeune Simon n'était "presque jamais venu au collège" au by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0">cours de son année de sixième en 2012-2013, selon le principal du collège cité par le procureur de Valenciennes François Pérain dans un communiqué. Il avait récidivé l'année by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_1">suivante, manquant 79 demi-journées du premier trimestre de sa sixième redoublée.
Une mère qui fuit ses responsabilités. Entendue plusieurs fois par les policiers, elle invoque les problèmes de santé récurrents de son fils, sans jamais produire de certificat médical, selon François Pérain. Une raison invalidée par le rapport des services médicaux qui ne diagnostiquent aucune maladie chronique chez l'élève.Du côté de la mère, silence radio. Elle refuse tout contact avec l'Education nationale, ne se présente pas à l'atelier de parentalité vers lequel elle est orientée, ne donne pas suite aux injonctions des services éducatifs mandatés par un juge des enfants, et enfin, ne vient pas à son procès.
Une décision très rare. Le 5 février, elle est condamnée par le tribunal correctionnel de Valenciennes à quatre mois de prison avec sursis, pour soustraction sans motif légitime à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation du mineur. Elle encourait deux ans de prison ferme maximum. Si ce type de décision est extrêmement rare, une condamnation dans un cas similaire avait déjà été prononcée en mai 2010 par le tribunal correctionnel de Laon dans l'Aisne, avec une peine de prison de deux mois avec sursis.
Mais l'ampleur du phénomène avait provoqué en septembre 2010 l'adoption de la contestée loi d'Eric Ciotti (UMP), qui prévoyait de suspendre les allocations familiales en cas d'absences répétées et injustifiées. Elle a été abrogée en janvier 2013 parce que jugée inefficace.