Après 21 ans passés dans des prisons américaine et française, l'ex-dictateur panaméen Manuel Noriega pourrait prochainement revoir son pays si la cour d'appel de Paris décidait mercredi de trancher l'imbroglio juridique empêchant son extradition vers le Panama.
Pour la quatrième fois depuis mars, la chambre de l'instruction examinera une seconde demande panaméenne d'extradition qui, en l'état, empêche l'exécution d'une première requête pourtant validée par tous les protagonistes de l'épineux dossier Noriega.
Concrètement, il faudra mercredi que la magistrate Edith Boizette rejette ou juge "sans objet" cette seconde demande pour que le général aujourd'hui âgé de 77 ans, qui a dirigé le petit Etat d'Amérique centrale d'une main de fer entre 1983 et l'intervention américaine de décembre 1989, puisse comme il le souhaite rentrer affronter la justice de son pays.