La SNCF a décompté en 2011 plus de 6.700 signaux d'alarme tirés abusivement dans ses trains circulant en Ile-de-France, soit 18 par jour, ce qui a causé des retards cumulés de 74 jours en un an sur ses lignes dans la région, dans une étude publiée mercredi.
Ce chiffre est en baisse de 21,5% sur un an après quatre années successives de hausse (+25%), précise la SNCF. La ligne J (desservant l'ouest de Paris, vers Gisors et Vernon) est la plus touchée des Transiliens SNCF, puisqu'elle totalise la moitié des abus quotidiens. Les RER B et D, ainsi que la ligne H, suivent.
Au total, 12.823 trains ont été retardés de plus de 5 minutes ou supprimés à la suite d'un signal d'alarme tiré alors qu'il n'y avait aucun danger pour celui qui l'actionnait, et donc aucune raison valable de le faire, en 2011.
Quand un signal d'alarme est actionné, le conducteur du train doit prendre contact via un interphone avec celui qui a tiré la poignée. Il doit ensuite sortir de sa cabine, remonter le long du train pour réarmer le signal puis revenir à l'avant du train pour repartir. Retard moyen occasionné: 10 minutes. Sans compter "l'effet boule de neige" sur les trains qui suivent ou empruntent les mêmes voies, qui entraîne des retards cumulés bien plus importants. En 2011, ils "se sont montés au total à 106.897 minutes perdues, soit 1.782 heures en cumulé ou 74 jours", souligne cette étude.