L'INFO. La France a découvert le visage de Francisco Benitez dimanche dernier. Désespéré, en sanglot perpétuel, l'époux de Marie-Josée et père d'Allison, les "disparues de Perpignan", clamait son innocence tout en confiant son malheur devant une caméra. Lundi, le légionnaire a été retrouvé pendu. Depuis, les révélations sur son passé font planer le doute sur la personnalité de cet homme, décrit comme un bon soldat et un homme "gentil" par son entourage.
Un légionnaire aguerri et… souriant. Francisco Benitez est entré à la Légion étrangère en 1986, rapporte Midi-Libre vendredi. Dans les années 90, il est envoyé sur différentes opérations militaires à l'étranger, dans le Golfe, en ex-Yougoslavie et au Gabon. Depuis 2010, il dirigeait le bureau d'information de la Légion à la caserne Joffre de Perpignan. "Je l’ai eu en instruction pendant quatre mois, en 1994 ou 1995. Je me souviens de son sourire. C’était un bon élément", témoigne dans les colonnes du quotidien régional Aliksey Kent, ancien légionnaire au 4e régiment étranger de Castelnaudary.
Un père "très présent". A la maison, l'homme est décrit comme "un père aimant" par ses voisins. La directrice de l'école d'Allison a quant elle assuré à une journaliste de Paris-Match que Francisco Benitez "suivait sa scolarité de près, qu’il assistait à ses défilés" et qu'"il était très présent". Affecté à Nîmes en 2000, Francisco Benitez entretient une relation extraconjugale avec une jeune femme d'origine brésilienne et mère de quatre enfants, Simone de Oliveira. "Il lui arrivait de venir avec sa fille Allison dans notre appartement", raconte à Midi-Libre, une sœur de l'ex-maîtresse de Benitez. Il emmenait (les enfants) à la plage, au McDo, en Espagne", se souvient-elle. Mais en 2004, la belle Brésilienne disparaît à l'issue d'un séjour en hôpital psychiatrique.
Le dernier à avoir vu Simone vivante ? C'est l'élément le plus trouble de son passé. Francisco Benitez serait allé chercher la jeune femme à sa sortie de l'établissement pour la ramener chez elle, selon le témoignage d'une autre sœur de la disparue de Nîmes recueilli par Europe 1 jeudi. Des voisins auraient même vu Francisco tenir par le bras une Simone titubant dans la rue. Irina est formelle sur la date : c'était le 29 novembre 2004, la toute dernière fois que Simone a été vue vivante. Comme Marie-Josée à Perpignan, le dernier signe de vie connu donné par Simone est un texto annonçant son départ. Dans cette première affaire Francisco Benitez, entendu comme simple témoin, n'a pas été inquiété. La justice a annoncé jeudi qu'elle rouvrait l'information judiciaire sur cette précédente affaire. Pour enlèvement et séquestration.