L'info. Dans la nuit de mercredi à jeudi, il conduisait avec 1,4 gramme d'alcool par litre de sang, soit près de trois fois la limite légale, et sans permis. Le chauffard de 22 ans, qui a provoqué la mort de deux policiers de la BAC après une course-poursuite sur le périphérique parisien, a été placé en garde à vue, suspecté d'"homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique". Un individu qui n'en est pas à sa première confrontation avec la justice.
Son casier. Le jeune homme a en effet déjà été condamné à huit reprises, dont cinq fois pour des délits routiers - conduite sans permis et en état d'alcoolémie -, y compris quand il était encore mineur. Le chauffard, connu également pour des faits de violence, refus d'obtempérer ou encore des affaires de stupéfiants, avait effectué deux séjours en prison.
Sa dernière condamnation. Elle remonte à janvier 2011. Jugé en comparution immédiate, l'homme avait alors écopé d'un mois de prison ferme et avait été incarcéré immédiatement à l'issue de l'audience.
Une convocation chez le juge. Le chauffard devait par ailleurs comparaître bientôt pour un autre délit routier, a indiqué jeudi soir le procureur de Paris, François Molins. Il était aussi convoqué chez le juge d'application des peines pour révoquer un aménagement de peine pour ne pas avoir suivi certaines obligations. "Il risquait de retourner en prison", a affirmé le procureur. La période de mise à l'épreuve, qui accompagnait sa dernière condamnation, venait en outre tout juste de se terminer.
Son train de vie. Le procureur de Paris a par ailleurs indiqué que des investigations portaient également sur les conditions dans lesquelles le jeune homme de 22 ans, sans emploi, avait eu les moyens de louer une telle voiture de luxe.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui a présenté ses condoléances aux familles des deux policiers tués, a dit désormais "ne pas douter que la justice sera sévère, impitoyable".