L'info. La condamnation est plus lourde encore que ce qui était requis pour l'ancien maire de La Faute-sur-Mer. L'ex-édile a été condamné à quatre ans de prison ferme, alors même que le procureur avait demandé quatre ans, dont trois ferme.Son adjointe à l'urbanisme de l'époque a été condamnée à deux ans de prison ferme et 75.000 euros d'amende.
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Le fils de cette dernière, Philippe Babin, président de l'association propriétaire de la digue Est, est condamné à 18 mois fermes.Alain Jacobsoone, accusé de n'avoir pas transmis les consignes de sécurité du préfet au maire de La Faute-sur-Mer la nuit du drame, alors qu'il était fonctionnaire de la direction départementale des territoires et de la mer, est relaxé.
Le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne a estimé que les anciens élus connaissaient parfaitement les risques d'inondation dans la station balnéaire mais les avaient "intentionnellement occultés" pour "ne pas entraver la manne" que représentait l'urbanisation. M. Marratier va faire appel de cette décision, selon son avocat.
"Je ressens une profonde injustice", a déclaré l'ancien maire à la sortie du tribunal. Il estime être un "bouc émissaire" dans ce qu'un de ses avocats, Antonin Lévy, présente comme une "exécution judiciaire".
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Le rappel des faits. Dans cette affaire, les deux élus locaux étaient pointés du doigt pour avoir autorisé une "urbanisation à outrance" qui avait mené, selon le procureur, au décès de 29 personnes, essentiellement des personnes âgées, ainsi que de jeunes enfants, lors de la tempête, dans la nuit du 27 au 28 février 2010.
La plupart des victimes de Xynthia avaient péri noyées dans des maisons de plain-pied, qui auraient dû comporter un étage en raison du risque de submersion de la digue censée protéger leurs habitations.
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